IV. LES AUTOROUTES DE L'INFORMATION

L'avènement de la société de l'information implique des enjeux économiques, industriels, sociaux et culturels considérables pour notre pays. Il est essentiel que la France aborde cette révolution numérique dans les meilleures conditions et qu'elle développe une industrie des services et des programmes performante.

Toutefois, les investissements en jeu rendent nécessaire, avant tout déploiement massif d'infrastructure sur l'ensemble du territoire, d'apprécier la réalité et la solvabilité de la demande en nouveaux services, d'autant plus que la technologie est en avance sur la formulation de la demande des utilisateurs.

C'est pourquoi l'Etat a retenu une démarche pragmatique, fondée sur le lancement d'expérimentations concrètes.

L'appel à propositions relatif aux expérimentations sur les autoroutes et services de l'information, lancé en novembre 1994, a permis la mobilisation de l'ensemble des forces économiques de notre pays : 635 dossiers ont été déposés et 244 projets ont été labellisés en 1995 et 1996 comme " projet d'intérêt public ".

L'évaluation de chacun de ces projets sera disponible avant la fin de l'année, la réussite de nombreux projets pouvant déjà être notée.

Outre l'attribution d'un label " d'expérimentation d'intérêt public ", le ministère chargé des télécommunications a accordé son soutien aux actions de recherche-développement présentées par les projets les plus innovants.

Environ 80 projets ont pu être ainsi soutenus pour un montant de 180 millions de francs.

Une nouvelle procédure de soutien pour les expérimentations sur les autoroutes de l'information a été lancée en 1997, suivant des modalités analogues à celles de l'appel à propositions, mais sur une base continue. Un " guichet permanent " d'accueil et d'analyse des projets a été mis en place au sein de la Direction générale des stratégies industrielles (DGSI-SERICS).

Dans le cadre de cette nouvelle procédure 16 projets ont déjà pu être labellisés en mai 1997, portant sur des domaines variés : projets dans le domaine de l'éducation (2), plates-formes haut débit (2), services aux entreprises (8 projets), et grand public (4).

Environ 40 millions de francs ont été attribués pour soutenir la recherche-développement liée à ces projets.

Sur la période 1995-1997, l'aide au financement des projets labellisés innovants a bénéficié d'une enveloppe de près de 300 millions de francs, 230 millions de francs ayant déjà été attribués.

Le soutien à ce type d'expérimentation sera poursuivi en 1998.

Par ailleurs, l'ANVAR a lancé en 1996 un appel à propositions pour accompagner les PME du secteur des technologies de l'information et des communications dans leurs développements technologiques : 616 déclarations d'intention ont été déposées, 260 ont été retenues ; 71 millions de francs d'aide ont été attribués sur 70 dossiers déjà déposés, l'instruction de nouveaux dossiers devant se poursuivre durant l'année 1997.

Pour cet appel à propositions, l'ANVAR a bénéficié des dotations spécifiques du ministère chargé des télécommunications, à hauteur de 90,2 millions de francs en 1996 et de 60 millions de francs en 1997 (autorisations de programme inscrites à l'article 10 du chapitre 66-02).

Pour 1998, ces crédits sont fondus avec ceux de l'article 10 du chapitre 66-02 du budget de l'industrie destinés aux actions en faveur de l'innovation gérées par l'ANVAR. La comparaison à structure constante fait apparaître une contraction de 2,8 % des crédits consacrés à la recherche et au développement de l'innovation.

Votre rapporteur regrette à cet égard la diminution des moyens consacrés à l'innovation et à la diffusion des nouvelles technologies dans les entreprises.

En effet, compte tenu du succès rencontré par les appels à projet du ministère auprès de nombreuses PME, il lui semble important d'accorder une attention toute particulière à l'accès de ces entreprises aux ressources financières nécessaires au développement de leurs projets.

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