EXAMEN EN COMMISSION

Le mardi 18 novembre 1997, sous la Présidence de M. Christian Poncelet, président, la commission a procédé, sur le rapport de M. Jean Cluzel, rapporteur spécial, à l'examen des crédits de la presse .

Présentant succinctement les crédits, le rapporteur spécial a indiqué que les dotations étaient globalement en légère diminution et que certaines orientations étaient positives, comme le soutien au portage et l'aide au multimédia.

Au sujet du fonds de modernisation de la presse, M. Jean Cluzel, rapporteur spécial , a déclaré que les principes affichés par Mme le ministre étaient bons mais qu'il convenait d'attendre de voir comment ils allaient être appliqués.

Répondant à M. Alain Lambert , rapporteur général , qui l'interrogeait notamment sur les perspectives d'évolution du statut de l'Agence France Presse (AFP), sur le plan de restructuration des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), le rapporteur spécial a souligné que l'AFP devait faire face à une concurrence mondiale et que l'adaptation de son statut supposait une initiative législative. Il a également précisé que la restructuration des NMPP, qui était à porter à l'actif du précédent Gouvernement, avait permis de faire baisser de 14 à 9 % le coût moyen d'intervention de cette société et de dégager des économies de plus de 800 millions pour la presse.

A M. Philippe Marini , qui soulignait la concurrence à laquelle devait faire face l'AFP sur le plan mondial, le rapporteur spécial a cité des propos de l'actuel dirigeant de cet organisme, selon lesquels le temps de l'Etat payeur était révolu.

A la suite d'une question de M. Emmanuel Hamel qui désirait connaître la position du rapporteur spécial sur la question de la déduction supplémentaire pour frais professionnels, dont bénéficient les journalistes, un vaste débat s'est instauré.

M. Christian Poncelet, président , est intervenu pour insister sur la cohérence de la démarche de la commission tendant à revenir au dispositif adopté l'année dernière en matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques.

M. Alain Lambert, rapporteur général , a, de son côté, souligné que si l'on ne supprimait pas la déduction supplémentaire, on pouvait aboutir, dans la démarche adoptée par la commission, à permettre à certains de cumuler les avantages de l'abattement et de la baisse du barème de l'impôt.

Répondant également à Mme Maryse Bergé Lavigne qui avait fait savoir qu'elle estimait qu'une décision de cette nature ne pouvait pas être prise aussi brutalement, M. Jean Cluzel, rapporteur spécial , a affirmé que cette question débordait le cadre de son budget mais que, à son avis, il fallait maintenir l'abattement compte tenu du coût de gestion des dossiers : l'année dernière, il suffisait de traiter 8.000 dossiers, cette année la compensation intégrale supposait que l'on en traitât près de 20.000.

A l'issue de ce débat, la commission a décidé de demander au Sénat d'adopter les crédits de la presse, sous réserve de l'adoption des réductions de crédits adoptées au budget des services généraux du Premier ministre.

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