2. Les avions de transport

L'essentiel du parc est composé de TRANSALL auxquels s'ajoutent quelques C 130 HERCULES américains et quelques CASA CN 235 produits en Espagne.

Type

Nombre

Entrée en service

Charge transportée/Distance

Nombre maximum de passagers

Transall C 160 1 ère génération ...

47

1967

4 T à 4400 km

91

Transall C 160 2 ème génération ..

20

1981

8 T à 6600 km avec RVT

91

Hercules C 130 H/H 30 .............

14

1987

10 T à 5500/4850 km

92/122

Casa CN 235-100 ......................

8

1991

3 T à 1950 km

44

La rénovation des TRANSALL entreprise en 1991 coûtera, au total, 1,6 milliard de francs (1997) : sur cette somme 1,3 milliard ont déjà été consommés. En 1998, l'armée de l'Air recevra 14 TRANSALL rénovés.

Cette rénovation permettra-t-elle toutefois d'assurer les missions jusqu'à l'entrée en service du nouvel avion de transport ?

Selon une étude établie à la demande du précédent Premier ministre 2( * ) :

le coût du renouvellement de notre flotte de transport militaire peut être évalué à 30 milliards de francs ;

la comparaison de l'avion de transport futur, répondant aux caractéristiques approuvées par les huit partenaires européens intéressés par le programme, avec d'autres avions américains (C 130 et C 17) ou russes ou ukrainiens (ILLYOUCHINE 76 ou ANTONOV 70) donne l'avantage à l'ATF ;

le programme ATF aurait des effets intégrateurs pour l'industrie aéronautique européenne dans un domaine à haute valeur ajoutée.

Les seuls crédits prévus en programmation (666 millions de francs en crédits de paiement et 2 756 millions de francs d'autorisations de programme) doivent aller au préfinancement du programme qui devrait également être assuré par les industriels concernés.

La poursuite du programme ATF paraît indispensable . Il s'agit, en effet, d'un projet essentiel, vital pour l'avenir et l'existence même de l'industrie aéronautique européenne . Notons qu'il s'agirait également d'un projet, où à rebours des autres programmes militaires, les armées pourraient bénéficier des " retombées " des programmes civils : ceux d'avions de transport, l'idée majeure étant de limiter au maximum les spécificités opérationnelles.

Ce programme nécessite une décision qui devrait intervenir en 1998 de façon à pouvoir assurer à partir de 2004 la relève des TRANSALL les plus anciens.

Mais on constate d'ores et déjà que les appareils actuels limités dans leur rayon d'action et dans leurs capacités d'emport ne répondent pas à tous les besoins des opérations extérieures.

Ainsi l'opération Turquoise au Rwanda, en 1994 ou l'opération Almandin en Centrafrique, en 1996, ont nécessité le recours à des affrètements d'avions étrangers via, notamment, des sociétés russes. Ces pratiques qui vont se répétant, nous placent pour l'un des scenarios majeurs d'emploi de nos forces dans une situation de dépendance étroite vis-à-vis de sociétés étrangères.

Cette " privatisation " d'une mission de souveraineté est, pour le moins, étonnante et regrettable . Elle illustre l'acuité du problème de la projection de nos forces et corrélativement des moyens de transports qui doivent la seconder.

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