CHAPITRE IV -

LES VOIES NAVIGABLES

I. LE TRAFIC FLUVIAL EN 1997

En raison de mauvaises conditions climatiques le trafic fluvial, enregistre pour les six premiers mois de l'année 1997 un recul de - 4,7 % en volume (23,5 contre 24,7 millions de tonnes) et de - 4,2 % en tonnes-kilomètres (2,75 contre 2,87 milliards de tonnes-kilomètres).

Ce sont essentiellement les produits énergétiques, les matériaux bruts et les matériaux de construction qui expliquent la baisse de l'activité globale.

S'agissant des produits énergétiques, on relève pour les combustibles minéraux solides par exemple, une réduction de 20 points en volume (1,7 contre 2,1 millions de tonnes). Cette évolution résulte pour l'essentiel de la contraction des frets sur le bassin de la Seine (EDF) et sur la Moselle (sidérurgie lorraine).

Les hydrocarbures, quant à eux, perdent 13 points (2,8 contre 3,2 millions de tonnes) ; cette réduction s'est notamment manifestée sur le bassin de la Seine et le couloir rhodanien.

Les agrégats enfin, avec 10,5 millions de tonnes contre 10,9, perdent un peu plus de 3 points.

Outre les facteurs climatiques déjà évoqués, cette évolution est consécutive à l'atonie de la production du secteur du Bâtiment-Travaux Publics notamment en Ile-de-France. Toutefois, l'évolution infra-annuelle des deux indicateurs d'activité (tonnes et tonnes-kilomètres) reste pour le moment orientée à la hausse.

Les produits agricoles avec un peu plus de 3 millions de tonnes sur 6 mois connaissent un niveau d'activité particulièrement élevé (+ 2,7 % en tonnes et + 17,4 % en tonnes-kilomètres) ; ils bénéficient, en effet, du déblocage décidé par Bruxelles des exportations de céréales vers le marché mondial.

Les produits chimiques et produits dérivés connaissent, en revanche, un repli (soit respectivement - 5,3 % et - 7,6 % en volume).

Enfin, les produits divers -qui comprennent les conteneurs- sont en légère augmentation (+ 2,6 %).

La situation du transport fluvial s'est globalement améliorée au cours du deuxième trimestre de l'année et l'on envisage pour le second semestre 1997 les évolutions suivantes : les agrégats qui représentent un peu plus de 46 % du volume de fret devraient être en léger recul sur l'ensemble de l'année. Les secteurs des produits énergétiques et des produits de la filière métallurgique devraient, également enregistrer une certaine baisse.

Les produits agricoles et les autres marchandises continueront, en revanche, à progresser.

Au total, le trafic devrait être compris ,en 1997, entre 49 et 51 millions de tonnes et entre 5,6 et 5,5 milliards de tonnes-kilomètres, ce qui correspond à un niveau sensiblement équivalent à celui de 1996.

Rappelons qu'en 1996, le trafic fluvial international sur les voies navigables aux Pays-Bas a totalisé un fret de plus de 201,1 millions de tonnes, auquel il convient d'ajouter 89,4 millions de tonnes en trafic intérieur. Par ailleurs, les transports de conteneurs auraient totalisé 1,4 millions d'EVP 1( * ) (+ 15 %).

Le trafic fluvial belge a représenté environ 100 millions de tonnes en 1996.

Quant au trafic fluvial allemand, il s'est élevé à 227,1 millions de tonnes en 1996, soit une érosion de - 4,5 % par rapport à l'année précédente. Le trafic des conteneurs serait, cependant, de 0,86 million d'EVP, ce qui correspond à une augmentation de 15 % d'une année à l'autre.

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