D. LE PROJET DE PAVILLON ET DE REGISTRE EUROPÉEN

A la suite de l'adoption des quatre règlements de libéralisation du secteur des services de transports maritimes, en 1986, la Commission avait, en 1989, présenté des propositions visant à améliorer les conditions d'exploitation des transports maritimes de la Communauté. L'une de ces propositions consistait en l'établissement d'un registre communautaire, dit Euros.

Ce registre devait permettre la création d'un pavillon européen. Les armateurs européens battant ce pavillon auraient bénéficié d'une aide financière couvrant le surcoût de charges liés à l'exploitation avec des équipages européens. La France a soutenu cette idée, afin de rééquilibrer par une mesure positive les règlements de 1986, fondés essentiellement sur une préoccupation de libéralisation commerciale.

Pour parvenir à un accord, la Commission a notamment suggéré que les conditions d'armement, essentiellement la composition des équipages, soient adaptées aux différents marchés (transports par ferries entre Etats membres...).

Aucun consensus n'a pu se dégager parmi les Etats membres sur ce dossier, alors qu'il est de la compétence du Conseil, aux termes de l'article 84-2 du traité de l'Union.

La Commission propose néanmoins de définir des critères communs pour les registres européens et de les imposer par un instrument législatif communautaire, probablement une directive, aux administrations des Etats membres, pour une gestion harmonisée des différents pavillons européens. Ces conditions applicables à tous les registres des Etats membres devraient avoir pour objectif de garantir la sécurité, la qualité des conditions de travail à bord et le respect de l'environnement.

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