B. LES INTERVENTIONS COMMUNAUTAIRES DANS LES PAYS ET TERRITOIRES D'OUTRE-MER (PTOM) AU TRAVERS DU FONDS EUROPÉEN DU DÉVELOPPEMENT (FED) ET DE LA BANQUE EUROPÉENNE D'INVESTISSEMENT (BEI)

Sur le plan financier, les interventions communautaires dans les PTOM s'effectuent au travers du Fonds européen du Développement (FED) et de la Banque européenne d'investissement (BEI).

Pour la période 1990-1995 correspondant au VIIe FED, les PTOM (français, néerlandais, britanniques) se sont vus attribuer une enveloppe de 140 millions d'écus auxquels s'ajoutent 25 millions d'écus de ressources de la BEI. Cette enveloppe est répartie entre une part programmable (97,5 millions d'écus) qui subventionne des projets et programmes et une part non programmable qui concerne des interventions comme les capitaux à risques, le STABEX, le SYSMIN, les aides d'urgence.

Sur la part programmable du VIIème FED, les PTOM français ont bénéficié de 46,8 % de l'enveloppe, soit environ 40 millions d'écus. Le taux d'engagement de ces crédits est très contrasté : la moyenne est d'environ 65 %, ce qui révèle des situations différentes d'un PTOM à l'autre. Si la plupart d'entre eux ont engagé leur programme pour un taux compris entre 75 % et 100 %, celui de la Polynésie (13,1 millions d'écus) reste faible (35,6 %) : ceci s'explique par les difficultés, résolues depuis peu, rencontrées dans le montage du projet d'assainissement d'Outumaoro, qui représente à lui seul 73 % de l'enveloppe VIIè FED de la Polynésie.

Le Conseil européen de Cannes (juin 1995) a décidé du montant du VIIIe FED. Pour les PTOM, celui-ci sera de 165 millions d'écus, auxquels s'ajouteront 35 millions d'écus de ressources de la BEI.

L'enveloppe à proprement parler du FED (165 millions d'écus) affiche un taux de progression en écus courants de 17,8 %.

La Commission a présenté au Conseil une proposition de répartition de cette enveloppe entre la France, les Pays Bas et la Grande Bretagne, mais les négociations sur le VIIIè FED sont bloquées du fait de l'opposition des Antilles néerlandaises à toute modification des règles d'origine et du régime commercial de l'actuelle décision d'association, qui fait l'objet d'une révision à mi-parcours. Il semble toutefois qu'on s'achemine vers une solution de compromis

proposée au Conseil Affaires générales du 6 octobre dernier. Les enveloppes nationales seront ensuite réparties, sur proposition des Etats membres, entre les différents PTOM. Sur cette base, interviendra la programmation des crédits.

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