c) Perspectives pour 1998

86,3 millions de francs devraient, en 1998, être consacrés à la coopération militaire avec les pays " hors champ ", sous réserve de modifications susceptibles d'intervenir en exécution. Ces crédits augmenteront donc de 0,9 % par rapport à la dotation de 1997 (si l'on se réfère à la loi de finances initiale).

Sur ces 86,3 millions de francs, 49,5 millions de francs seront consacrés aux aides en personnels (coopérants militaires). Les dépenses de formation des stagiaires militaires étrangers représenteront 33,7 millions de francs (soit 39 % du chapitre 42-29). Selon les informations transmises à votre rapporteur, l'objectif serait de rétablir les actions de formation à un niveau proche de 1 000 par an. Il est, en effet, particulièrement opportun de privilégier cet outil non négligeable du rayonnement international de notre pays.

Votre rapporteur souhaite, comme il l'avait déjà fait observer lors de l'examen du projet de budget pour 1997, souligner l' extrême modicité des moyens affectés à la coopération militaire " hors champ " par rapport aux crédits consacrés à la coopération militaire financée par le secrétariat d'Etat à la coopération . Les 703,3 millions de francs inscrits au chapitre 41-42 du budget de la rue Monsieur attestent, en dépit de la baisse régulière de ces crédits, la disproportion des moyens consacrés à la coopération militaire par le Quai d'Orsay. Les crédits affectés à la formation des stagiaires des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) par la Coopération (104,2 millions de francs en 1998) sont, à eux seuls, nettement supérieurs à l'ensemble de la dotation de coopération militaire destinée au reste du monde.

Compte tenu de la différence de périmètre entre les champs d'intervention de ces deux départements ministériels (l'Afrique, d'une part, et le reste du monde d'autre part), et compte tenu de l'influence susceptible d'être exercée par les actions de coopération militaire sur les exportations de matériels d'armement, qui constituent aujourd'hui une ardente obligation pour nos industriels, il est plus que jamais nécessaire de s'interroger sur l'opportunité d'une fusion des moyens mis en oeuvre par le secrétariat d'Etat à la coopération et par le ministère des affaires étrangères. Une telle évolution serait cohérente avec les objectifs du CIMEE, et contribuerait à une meilleure coordination des moyens concourant à l'action extérieure de la France.

Cette orientation renforcerait très probablement le rayonnement de la France à l'étranger , à un moment où le saupoudrage des aides françaises induit par les difficultés budgétaires contraste avec l' effort substantiel mis en oeuvre, dans le domaine militaire, par certains de nos concurrents.

Page mise à jour le

Partager cette page