2. Une évolution comparable à celle des réseaux de nos principaux partenaires occidentaux

L'évolution récente des cartes diplomatiques et consulaires américaine, allemande et britannique suit des tendances comparables à celles que l'on observe en France depuis le début de la présente décennie : contraction du réseau consulaire au profit du réseau diplomatique.

Le réseau diplomatique allemand est composé de 148 postes bilatéraux. Il est plus complet que le réseau français en Asie centrale, mais moins développé en Afrique. Les ouvertures de postes ont été compensées par des fermetures de postes consulaires, parmi lesquels Douala, Göteborg et Anvers.

Les Etats-Unis disposent du premier réseau diplomatique du monde. L'adaptation de ce réseau à l'actualité internationale a induit l'augmentation du nombre d'ambassades bilatérales, passé de 143 en 1990 à 162 en 1997, et auxquelles s'ajoutent dix ambassades multilatérales. Les Etats-Unis ont parallèlement procédé à la fermeture de cinq ambassades (Comores, Antigua et Barbuda, Guinée équatoriale, Seychelles et Iles Salomon) et de vingt-cinq postes consulaires (Oran, Salzbourg, Porto Alegre, Brisbane en Australie, Barranquilla en Colombie, Alexandrie, Bordeaux, Stuttgart, Medan en Indonésie, Gênes, Palerme, Mombasa, Fort-de-France, Mazatlan au Mexique, Kaduna au Nigeria, Poznan, Cebu aux Philippines, Bilbao, Genève, Izmir, Zürich, Udorn, Songkhala en Thaïlande, Maracaibo au Venezuela, et Lubumbashi) entre 1993 et 1996. L'objectif poursuivi par les Américains est de ramener leur réseau diplomatique et consulaire au niveau des années 1980 (environ 250 postes de tous ordres), ce qui a aussi impliqué la fermeture de quelque vingt-trois missions de l'Agence pour le développement international (AID). Cette contraction du réseau américain n'empêche pas que soit en projet l'ouverture d'un nouveau consulat à Novossibirsk, d'une ambassade en Corée du Nord, ainsi que de deux bureaux de liaison en Bosnie (à Mostar et Banja Luka).

Le Royaume-Uni envisage de redimensionner son réseau diplomatique au profit de l'Asie et de l'Amérique latine, considérées comme zones prioritaires et, à un moindre degré, de l'Afrique. Cette réorientation serait compensée par la fermeture de postes en Europe. Notons que, en dépit de ce souci d'équilibre, le réseau diplomatique britannique est en expansion, de même que le réseau consulaire (29 ouvertures de postes consulaires depuis 1990, 11 fermetures). A cet égard, il convient toutefois de relever que le réseau consulaire britannique est relativement peu dense (59 postes de plein exercice, complétés par 220 consuls honoraires, à comparer aux 111 postes consulaires de plein exercice et aux 525 agences consulaires françaises).

Page mise à jour le

Partager cette page