C. L'ACCUEIL DES PERSONNES HANDICAPÉES

1. L'accueil sur des lieux de travail adaptés

a) Les centres d'aide par le travail

Evolution des crédits budgétaires depuis 1994

Année

Dotation LFI (en francs)

dont dotation mesures nouvelles créations de places (en francs)

Evolution
(en %)

1994

4.889.859.225

110.000.000

- 5,09

1995

5.293.974.045

110.000.000

- 8,27

1996

5.590.197.045

151.250.000

+ 5,60

1997

5.844.777.365

135.000.000

- 4,55

1998

6.055.000.000

135.000.000

+ 3,60

La ligne 46-23, article 10, passe de 5.844 millions de francs en LFI 1997 à 6.055 millions de francs en PLFI 1998, soit + 3,60 %.

Cette évolution se décompose en :

- une mesure nouvelle d'ajustement à hauteur de 75,3 millions de francs pour couvrir l'évolution de la masse salariale en 1998 ;

- une mesure nouvelle complémentaire à hauteur de 135 millions de francs permettant la création de 2.000 places nouvelles de CAT en 1998 pour répondre aux besoins avérés.

On peut rappeler que les centres d'aide par le travail (CAT) sont des établissements qui offrent aux adultes handicapés qui ne peuvent, momentanément ou durablement, travailler ni dans les entreprises ordinaires, ni dans un atelier protégé ou pour le compte d'un centre de distribution de travail à domicile, ni exercer une activité professionnelle dépendante, des possibilités d'activités diverses à caractère professionnel, un soutien médico-social et éducatif et un milieu de vie favorisant leur épanouissement personnel et leur intégration sociale. On a constaté que certains handicapés travaillant dans les CAT bénéficiaient d'une bonne " employabilité ". Pour optimiser l'utilisation des structures, il conviendrait de favoriser l'insertion en milieu ordinaire de ces personnes afin de réserver les places de CAT aux personnes handicapées qui ne peuvent travailler en milieu ordinaire.

Les centres sont créés sur autorisation du préfet, donnée après avis du comité régional de l'organisation sanitaire et sociale. Ils sont habilités par le préfet à recevoir des bénéficiaires de l'aide sociale de l'Etat dans le cadre d'une convention.

L'accès d'un handicapé à un CAT est subordonné à trois conditions :

- être orienté par la commission technique d'orientation et de reclassement professionnel (COTOREP) ;

- être âgé de plus de vingt ans : toutefois, les centres d'aide par le travail peuvent également accueillir les personnes handicapées dont l'âge est compris entre seize et vingt ans ; dans ce cas, la décision de la commission technique est prise après avis de la commission départementale de l'éducation spéciale ;

- avoir une capacité de travail inférieure à un tiers de la normale : toutefois, la commission technique peut orienter vers des centres d'aide par le travail des personnes handicapées dont la capacité de travail est supérieure ou égale au tiers de la capacité normale, lorsque leur besoin de soutien ou leurs difficultés d'intégration en milieu ordinaire de travail ou en atelier protégé le justifient. Elle peut prononcer pour les mêmes raisons le maintien en centre d'aide par le travail d'un travailleur handicapé qui aura manifesté, au terme de la période d'essai, une capacité de travail supérieure.

b) Les ateliers protégés

Le programme de création annuelle de 500 nouvelles places en ateliers protégés se poursuit, ce qui portera le nombre total de places créées à 13.600. Le coût de cette mesure inscrit sur les crédits du ministère du travail, est de 9,9 millions en 1998.

Il convient de rappeler que les ateliers protégés et les centres de distribution de travail à domicile constituent des unités économiques de production dépendant d'associations ou d'entreprises ordinaires. Ils mettent les travailleurs handicapés à même d'exercer une activité professionnelle salariée dans des conditions adaptées à leurs possibilités. Ils doivent, en outre, favoriser la promotion des travailleurs handicapés et leur accession à des emplois dans le milieu ordinaire du travail.

Les ateliers protégés ne peuvent embaucher que les travailleurs handicapés dont la capacité de travail est au moins égale au tiers de la capacité de travail d'un travailleur valide. Selon les nécessités de leur production, les ateliers protégés peuvent embaucher des salariés valides dans la limite de 20 % de leurs effectifs.

Page mise à jour le

Partager cette page