III. LA PROGRESSION TOUJOURS ÉLEVÉE DES DÉPENSES D'AIDE SOCIALE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES RELANCE LA RÉFLEXION SUR UNE MEILLEURE GESTION DES DÉPENSES DU SECTEUR SOCIAL ET MÉDICO-SOCIAL

L'évolution des dépenses d'aide sociale transférées aux départements dans le cadre des lois de décentralisation, même si elle enregistre un infléchissement en 1996, continue à se poursuivre à un rythme sensiblement supérieur à l'inflation et au dynamisme intrinsèque des ressources locales.

C'est pourquoi il importe de redéfinir les conditions de gestion du secteur social et médico-social en mettant en place un taux directeur opposable à l'évolution des dépenses de ce secteur.

A. LES DÉPENSES DE L'ACTION SOCIALE DÉCENTRALISÉE ÉVOLUENT À UN RYTHME TOUJOURS ÉLEVÉ

L'interprétation du budget de l'Etat consacré à l'action sociale et à la solidarité, soit 63,5 milliards de francs, ne prend tout son sens que si elle est resituée dans la perspective de l'évolution d'ensemble des dépenses d'aide sociale décentralisée.

En effet, aux termes de l'article 34 de la loi du 22 juillet 1983, le département s'est vu transférer une compétence de droit commun dans le domaine des prestations d'aide sociale légale . Sous réserve des compétences maintenues à l'Etat, les départements reçoivent donc la responsabilité de l'aide médicale ( art. 179 et suivant du CFAS ), de l'aide sociale à l'enfance ( art. 145 et suivant dudit code ), de l'aide sociale aux familles ( art. 150 et suivants dudit code ), de l'aide sociale aux personnes âgées ( art. 157 du CFAS ) et de l'aide aux personnes handicapées adultes qui, outre l'aide à domicile et l'hébergement en établissement, inclut le versement de l'aide compensatrice pour tierce personne (ACTP).

S'agissant des données chiffrées exposées, votre rapporteur tient tout particulièrement à saluer l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) dont le sérieux et la qualité des travaux lui ont été précieux comme l'année dernière.

Il remercie également tout spécialement l'Association des Présidents de Conseils généraux (APCG) qui a bien voulu lui faire parvenir les éléments d'information dont elle disposait sur les comptes administratifs des départements en 1995 et 1996 et les budgets primitifs pour 1997 à partir des données du Centre d'échanges de données interdépartementales (CEDI), elles-mêmes tirées des documents votés par 99 départements (hors Paris).

Après avoir présenté l'évolution globale de la dépense sociale d'aide sociale décentralisée, nous reviendrons sur les diverses composantes de cette évolution.

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