ARTICLE 33 bis

Déclaration d'intention en cas de franchissement de seuil
pour les sociétés cotées

Cet article conforte l'existence des déclarations d'intention en cas de franchissement des seuils de contrôle, en assortissant ces déclarations de sanctions civiles.

Outre certaines précisions rédactionnelles, le Sénat, à l'initiative de votre Commission des finances, a renforcé les critères d'appréciation des franchissements des seuils.

Il a également prévu un délai supplémentaire de 10 jours, à compter du franchissement du seuil, pour la remise de la déclaration d'intention. Il s'agit en effet d'une déclaration importante mettant en jeu l'orientation stratégique de l'entreprise et nécessitant, de ce fait, un minimum de préparation.

Enfin, le Sénat a renforcé, contre l'avis du gouvernement, les sanctions civiles attachées à la violation d'une déclaration d'intention.

L'Assemblée nationale, suivant les recommandations de sa Commission des finances, a allongé le délai de remise de la déclaration d'intention à 15 jours (au lieu des 10 proposés par le Sénat), dans un souci d'harmonisation des délais.

En revanche, l'Assemblée a souhaité revenir à son texte concernant les sanctions civiles, estimant que le texte prévu par le Sénat était sans doute trop rigoriste.

Ne s'agissant pas d'une divergence fondamentale, votre Commission des finances ne vous proposera pas de rétablir la précédente version de cet article.

Décision de la commission : votre commission vous demande d'adopter le présent article ainsi amendé.

ARTICLE 33 ter

Définition de la notion de contrôle de fait d'une société par une autre

Cet article, introduit au Sénat à l'initiative de votre Commission des finances, précisait la définition de la notion de contrôle de fait d'une société par une autre, en prévoyant de prendre en compte les voix des sociétés agissant de concert pour définir le contrôle et de pouvoir apprécier le contrôle sur une seule assemblée générale et non sur plusieurs.

Cet article, auquel le gouvernement s'était opposé, a été supprimé par l'Assemblée nationale au motif qu'une telle modification du droit des sociétés nécessiterait préalablement un examen plus approfondi de ses conséquences sur les entreprises françaises.

En outre, l'Assemblée nationale a considéré que le projet de réforme du droit des sociétés en cours d'élaboration devrait permettre d'aborder ces questions dans un cadre plus adapté.

Votre Commission des finances, tout en regrettant cette nouvelle occasion manquée de moderniser le droit des sociétés, prend acte de l'opposition conjuguée de l'Assemblée nationale et du gouvernement et, en conséquence, ne vous proposera pas de rétablir cet article.

Décision de la commission : votre commission vous demande d'accepter la suppression de cet article.

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