ARTICLE 66 (nouveau)

Validation du régime de prévoyance et de retraite complémentaires des personnels de l'Agence Nationale pour l'Emploi

En 1991, le directeur général de l'Agence Nationale pour l'Emploi a mis en place, suite à un référendum interne, un régime de prévoyance et de retraite complémentaires pour le personnel afin que ce dernier bénéficie d'un régime proche de celui de la fonction publique.

L'un des syndicats du personnel a fait un recours auprès du Conseil d'Etat contre la décision du directeur général qui instituait ces dispositions de protection sociale complémentaire.

Le 11 décembre 1996, le Conseil d'Etat a annulé cette décision au motif que les garanties supplémentaires introduites se rattachaient au régime de rémunération et au régime de retraite de l'Agence Nationale pour l'Emploi, et devaient donc être prises par décret. En conséquence, le directeur général était incompétent pour instituer de tels régimes.

Pour autant, si la part " ouvrière " des cotisations n'a plus été prélevée, les agents de l'Agence Nationale pour l'Emploi ont continué à bénéficier des prestations résultant de ces régimes. En effet, l'Agence Nationale pour l'Emploi a poursuivi le versement de la part " patronale " et l'Etat a avancé les sommes correspondant à la part " ouvrière ".

Toutefois, cette situation ne repose sur aucune base légale. C'est pourquoi le présent article propose de valider, sous réserve des décisions juridictionnelles passées en force de chose jugée, les prélèvements et versements ainsi que les droits constitués pour la période du 1 er juillet 1991 au 30 juin 1999 au titre des régimes de prévoyance complémentaire et de retraite complémentaire des personnels de l'Agence Nationale pour l'Emploi.

Or, une telle validation est doublement inacceptable, à la fois sur le fond et sur la forme.

En effet, alors même que le Conseil d'Etat avait annulé la décision du directeur de l'Agence Nationale pour l'Emploi, les régimes de prévoyance et de retraite complémentaires ont été maintenus et le présent article propose de valider ces régimes jusqu'au 30 juin 1999, date à laquelle un nouveau régime surcomplémentaire devrait entrer en vigueur.

En outre, alors que ces régimes sont privés de fondement juridique depuis le 11 décembre 1996, le gouvernement ne saisit le Parlement de ce sujet qu'au printemps 1998, 18 mois après, par le biais d'un amendement déposé en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale que la commission des finances de celle-ci n'a pas pu examiner au fond.

Décision de la commission : votre commission vous demande de supprimer cet article.

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