2. Des annulations de crédits en diminution

En 1997, les annulations de crédits se sont élevées à 448,4 millions de francs en crédits de paiement (soit 3 % des crédits) et à 511 millions de francs en autorisations de programme (soit 11 % des AP votées en LFI pour 1997).

Ce montant traduit une diminution par rapport aux années précédentes au cours desquelles les annulations avaient porté sur des montants de 629,9 millions de francs en 1995 et 498 millions de francs en 1996.

Les annulations les plus importantes en valeur absolue ont concerné :

- le chapitre 66-02 " ANVAR " (138,3 millions de francs) ;

- le chapitre 66-01 " Développement de la recherche industrielle et de l'innovation" (79 millions de francs) ;

- le chapitre 64-92 " Actions développement industriel régional en faveur des PMI " (41,3 millions de francs) ;

- le chapitre 64-96 " Restructurations industrielles " (35 millions de francs) ;

- le chapitre 34-96 " Moyens et fonctionnement des services " (28 MF).

En valeur relative, les chapitres les plus fortement amputés ont été :

- le chapitre 64-96 " Restructurations industrielles " (- 43,75 %) ;

- le chapitre 34-97 " Moyens de fonctionnement des DRIRE " (- 27 %) ;

- le chapitre 57-02 " Equipements administratifs et techniques " (- 22,3 %) ;

- le chapitre 66-02 " ANVAR " (-21,8 %).

3. La sous-consommation des crédits de certains chapitres

Les crédits ont été finalement dépensés à hauteur de 24,857 millions de francs, ce qui représente un taux de consommation de 93,8 %.

Les crédits des titres III et IV ont été consommés pour plus de 98 % de leur montant. S'agissant des crédits du titre V, on observe une différence assez sensible entre le taux de consommation des CP (68,6 %) et celui des AP (90,6 %).

En effet, le taux de consommation des AP du chapitre 57-02 " Equipements administratifs et techniques " s'est amélioré (69,7 %) en raison d'une reprise des opérations immobilières de l'administration centrale mais l'effet sur les crédits de paiement n'en sera perceptible qu'en 1998.

Au titre VI, il faut noter la faible consommation des crédits des chapitres :

62-01 " Reconversion " destinés à la reconversion des zones minières et aux interventions dans le cadre du Fonds d'industrialisation de la Lorraine (FIL) : ces crédits n'ont été consommés que pour 44,7 % de leur montant disponible en CP. La consommation des AP a été négative à -44 millions de francs.

Toutefois, le secrétariat d'Etat à l'industrie estime que ce taux de consommation n'est pas significatif. En effet, les ressources disponibles sur ce chapitre intègrent les crédits du Fonds d'industrialisation des bassins miniers (FIBM) reportés de l'exercice 1997 à l'exercice 1998 alors que le mode de financement de ce fonds a été modifié en 1998. Le FIBM a en effet bénéficié d'une dotation en capital de 160 millions de francs par l'intermédiaire de Charbonnages de France.

S'agissant du Fonds d'industrialisation de la Lorraine, les crédits reportés en AP et CP correspondent à des opérations clôturées ou à la liquidation de la société de reconversion Provence Industrialisation, cette dernière opération se traduisant par une consommation négative de 44 millions de francs en AP qui est venue minorer la consommation de CP.

Le secrétariat d'Etat à l'industrie fait valoir que l'activité soutenue du FIL en 1997 (plus de 90 millions de francs d'AP) a été financée essentiellement par des AP déjà disponibles en région.

64-93 " Aide à la construction navale " : doté initialement de 800 millions de francs en AP et de 850 millions de francs en CP, ce chapitre a bénéficié, en cours de gestion, de reports de 447,4 millions de francs d'AP et d'une ouverture de crédits de 850 millions de francs en AP et CP ; la consommation finale ne s'est élevée qu'à 756,7 millions de francs en CP et à 1.165 millions de francs en AP, traduisant des taux de consommation de 47 % et 54,4 % respectivement.

• 64-96 " Restructurations industrielles " : ce chapitre se distingue traditionnellement par l'importance des crédits reportés d'une année sur l'autre. En 1997, 395 millions de francs ont ainsi été reportés en AP et CP pour des montants de crédits initiaux de 70 et 80 millions de francs respectivement. Les crédits n'ont finalement été consommés que pour 52 % de leur montant en CP (228,7 MF) et 33 % de leur montant en AP (139 MF). Le résidu de 211 MF a été reporté sur l'exercice 1998.

Le secrétariat d'Etat à l'Industrie n'a pas fourni d'explications sur ces deux chapitres.

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