II. LES AUTRES FINANCEMENTS

A. L'ÉPARPILLEMENT DES MOYENS

Certes, les PME sont diverses et leurs besoins variés. Mais, il semble que l'on soit en présence d'un certain éparpillement des crédits, d'une dispersion des instruments.

Plus d'une dizaine de budgets, et au moins quatorze fonds différents, sont mis à contribution 11( * ) sans compter les comités professionnels et centres techniques industriels financés par des taxes parafiscales.

L'intégration du secrétariat d'Etat dans la nébuleuse de Bercy suffit-elle à garantir la cohésion de cet ensemble ?

La création d'une délégation interministérielle aux PME ne pourrait-elle pas être envisagée ?

Dans ces conditions, il est plus que jamais nécessaire de pouvoir disposer en temps utile de l'annexe jaune récapitulative précitée à la loi de finances. Or, celle-ci n'a été communiquée qu'in extremis à votre rapporteur.

B. DES INSTRUMENTS SUPERFLUS ?

1. Les fonds locaux d'adaptation du commerce rural

La loi du 31 décembre 1990 d'actualisation des dispositions relatives à l'exercice des professions commerciales et artisanales a institué une répartition intercommunale de la taxe professionnelle versée par les grandes surfaces soumises à autorisation d'urbanisme commercial.

15 % des sommes ainsi perçues par le fonds départemental de la taxe professionnelle au profit des communes avoisinantes sont réunies dans un fonds régional et distribués à des fonds départementaux d'adaptation du commerce rural, en raison inverse du potentiel fiscal par kilomètre carré.

Ce dispositif s'avère aussi inopérant qu'il est complexe.

En effet, les sommes recueillies ont été jusqu'ici trop modestes pour permettre des interventions significatives.

Il est a espérer qu'il n'en aille pas de même avec le fonds de promotion et de communication de l'artisanat.

2. Le fonds national de promotion et de communication de l'artisanat

Lorsqu'elle avait un caractère encore facultatif, jusqu'en 1997, la majoration du droit fixe de la taxe pour frais des chambres de métiers qui alimente ce fonds n'avait rapporté que des sommes insignifiantes, ce qui semble indiquer qu'elle ne correspondait pas à une profonde attente des assujettis.

N'existait-il pas d'autres moyens de financer la promotion et la communication de l'artisanat qui auraient permis d'éviter la création de ce mécanisme complexe supplémentaire ?

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