INTRODUCTION

L'importance qu'une nation accorde à son effort de recherche conditionne son avenir. C'est pourquoi, un intérêt particulier doit lui être porté. Le contexte actuel est, en outre, marqué par d'importantes et très rapides évolutions techniques qui rendent nécessaire une adaptation permanente de notre système de recherche, d'autant plus que la concurrence s'accroît et que la " matière grise " elle-même se mondialise.

La recherche française dispose d'atouts indéniables comme le montrent ses lauréats du prix Nobel, le rayonnement de ses organismes de recherche ou encore les succès d'Ariane 5.

Cependant, elle se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. Les financements publics ne pouvant être sans cesse accrus, il est indispensable de favoriser l'allocation de capitaux privés dans les entreprises. Cette orientation s'avère d'autant plus nécessaire que le rapport de M. Henri Guillaume a dressé un bilan complet de la situation de la recherche française : il a mis en exergue les carences de la valorisation industrielle de la recherche fondamentale ainsi que l'insuffisante attention portée aux entreprises innovantes. Enfin, il a établi un constat sévère de la politique de l'emploi scientifique.

Votre rapporteur spécial a rencontré de nombreux responsables de la recherche française. Des différents entretiens qu'il a pu avoir, notamment avec Mme Catherine Bréchignac, directeur général du CNRS, M. Bernard Larrouturou, président directeur général de l'INRIA, M. Claude Griscelli, directeur général de l'INSERM et MM. Alain Bensoussan et Gérard Brachet, respectivement président et directeur général du CNES, ressortent plusieurs conclusions reprises dans le présent rapport.

Votre rapporteur spécial, dans le cadre de ses prérogatives en matière de contrôle des crédits de la recherche et technologie, a adressé aux services du ministère deux questionnaires établis à partir des rapports particuliers de la Cour des comptes relatifs à la gestion du CNES. Les réponses obtenues figurent en annexe du présent rapport.

Il a également adressé un questionnaire portant sur la monographie figurant dans le rapport de la Cour sur l'exécution de la loi de finances pour 1997 et relative aux crédits du ministère en charge de la recherche. Il regrette vivement que ce questionnaire, à la date de publication du présent rapport, soit resté sans réponse.

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