2. Un projet qui suscite de nombreuses réactions

Depuis dix mois, les instances européennes, les Etats membres ainsi que les organisations professionnelles agricoles européennes et nationales ont pu prendre connaissance de ces propositions et les analyser. Ils les ont, à de nombreuses reprises, commentées et n'ont pas manqué, soit de les approuver, soit de les rejeter, soit de proposer des modifications.

Toutefois, les propositions formulées suscitent des réactions fort diverses.

Une forte opposition des organisations agricoles européennes

Plusieurs organisations professionnelles agricoles européennes ont exprimé de fortes critiques à l'encontre des propositions de la Commission . Il s'agit du Comité des organisations professionnelles agricoles (COPA), du Comité général de la coopération agricole (COGECA), de la coordination paysanne Européenne (CPE) et du Comité Européen des jeunes agriculteurs (CEJA).

Pour l'ensemble de ces organisations, l'Agenda 2000 ne contient pas d'élément vraiment porteur permettant de défendre et d'améliorer un modèle agricole européen, qui devrait être fondé sur un juste équilibre entre les exploitants, les productions et les territoires.

La position des différents Etats membres

Si on constate parmi les Etats membres un consensus sur le principe d'une réforme de la PAC , de profondes divergences d'appréciation existent. Une première catégorie de pays regroupe les Etats globalement favorables au contenu de la réforme : Royaume-Uni, Suède et Danemark. Une seconde catégorie comprend les Etats qui, tout en étant favorables au " paquet Santer ", souhaitent certaines modifications : Pays-Bas, Autriche. Une troisième catégorie réunit les Etats qui ont actuellement une démarche très pragmatique : Grèce et Italie. Une quatrième et dernière catégorie regroupe l'ensemble des autres Etats de l'Union, opposés aux propositions de la Commission .

Les réactions françaises

Votre rapporteur tient à rappeler :

- les fortes réserves des pouvoirs publics français , et en particulier du Président de la République ;

- le rejet de ce projet par l'ensemble des organisations professionnelles agricoles .

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