6. L'irruption des opérateurs privés sur le marché de l'accompagnement des jeunes

L'évaluation du contrat d'autonomie fournira aussi des éléments de comparaison entre opérateurs publics et privés.

Les missions locales ont, semble-t-il, mal vécu le lancement du contrat d'autonomie. Très peu ont répondu à l'appel d'offres lancé par les pouvoirs publics ; selon le président de l'Union nationale des missions locales (UNML), M. Jean-Raymond Lépinay, « cette procédure a été largement perçue par le réseau des missions locales comme une remise en cause et les structures qui auraient souhaité répondre ont souvent manqué de surface financière pour faire face aux avances de fonds rendues nécessaires » 56 ( * ) .

Le président de l'UNML estime également que « la question de la privatisation, totale ou partielle, de l'accompagnement des jeunes se pose », avec le risque que les missions locales s'occupent des jeunes les plus en difficulté, tandis que les opérateurs privés prendraient en charge les jeunes moins éloignés de l'emploi.

* 56 Cf. l'interview de M. Jean-Raymond Lépinay dans TSA hebdo n° 1168, 27 juin 2008, pp-14-15.

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