3. Un recul du trait de côte tendant à s'accentuer

Plus que le phénomène en lui-même, son aggravation inquiète.

Une étude réalisée par l'Institut français de l'environnement (Ifen), en 2006, indiquait que 25 % du trait de côte reculaient , contre seulement 10 % qui engraissaient. 25,9 % des côtes érodées étaient des zones urbanisées, commerciales ou artificialisées, 9,7 % étaient des terres labourées et 17,4 % des plages et des dunes.

Au Japon , pays côtier par excellence, la vitesse de l'érosion a été multipliée par deux entre 1978 et 1993 . Durant cette période relativement courte, plus de 2 300 hectares de plages ont été érodés, selon les chiffres fournis par l'ambassade du Japon en France.

Certaines régions sont davantage touchées. En France, les côtes normandes sont pour 60 % d'entre elles en recul, dans des proportions pouvant atteindre cinq mètres par an. Dans le Nord-Pas-de-Calais , ce pourcentage s'élève à 70 %. L'ensemble de la plaine flamande se situe sous le niveau de la mer.

Le tableau suivant, qui compare des données littorales de la France et de l'Union européenne en 2004, est particulièrement parlant. 46 % des falaises en roche tendre et 48 % des littoraux ensablés sont en recul en France.

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