D. PARFAIRE LA LOGIQUE DE LA DECENTRALISATION : RENFORCER L'INSTITUTION COMMUNALE ET AMELIORER LA PORTEE DU CONTRÔLE DE LEGALITE SUR LES SOCIETES D'ECONOMIE MIXTE

Enfin, la réflexion institutionnelle doit aller, selon votre rapporteur, jusqu'à tirer toutes les conséquences de la décentralisation mise en oeuvre sur le territoire au tournant des années 1990.

En rupture avec le dispositif législatif aujourd'hui en vigueur, les communes devront tout d'abord faire l'objet d'un titre particulier qui garantira pleinement leur place dans l'architecture institutionnelle issue des discussions en cours entre les partenaires des accords de Matignon. Le silence du statut de 1988 sur ce point est unanimement reconnu comme anormal.

L'autre volet de la décentralisation, sa contrepartie, à savoir le contrôle a posteriori des actes des collectivités locales et de leurs satellites, doit être parallèlement renforcé.

La priorité va, sur ce point, à l' extension à l'ensemble des sociétés d'économie mixte de Nouvelle-Calédonie , y compris celles dont le capital est pour partie détenu par les provinces ou le Territoire, des dispositions de la loi n° 83-597 du 7 juillet 1983 relative aux sociétés d'économie mixte locales.

Outre une simplification du régime applicable aux SEM calédoniennes -on rappelle que les sociétés contrôlées par les communes et leurs groupements relèvent déjà de la loi de 1983- cette extension doit permettre au contrôle de légalité exercé par le Haut-commissariat de disposer de l'ensemble des décisions prises par ces sociétés et d'améliorer ainsi la mission de prévention de l'Etat auprès des collectivités actionnaires. On ne doit, semble-t-il, qu'à la confusion qui a entouré l'examen de la loi du 5 juillet 1996 "l'oubli" de cette mesure, indispensable, de salubrité publique.

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