III. LE SÉJOUR DE LA DÉLÉGATION À WELLINGTON (13-15 FÉVRIER 1997)

1. L'entretien avec M. Jim Bolger, Premier ministre néo-zélandais

Arrivée à Wellington le 13 février au soir, la délégation sénatoriale a été reçue le lendemain matin par M. Jim Bolger, Premier ministre néo-zélandais.

Après avoir reçu de M. Xavier de Villepin, président, le message de M. Alain Juppé, Premier ministre, qui lui était adressé, le Chef du gouvernement néo-zélandais s'est félicité de la visite de la délégation sénatoriale qu'il a considérée comme le signe du rétablissement des relations de haut niveau entre les deux pays après la fin de nos essais, la fermeture du centre de Mururoa, la conclusion du CTBT et la signature par la France du traité de Rarotonga.

M. Bolger a souligné que les relations bilatérales devaient désormais aller de l'avant, Wellington considérant la France comme un partenaire essentiel :

- en tant que membre de l'Union européenne avec laquelle les échanges commerciaux, au-delà des débats normaux, se développent,

- en raison de son rôle sur la scène internationale que la Nouvelle-Zélande appréciait, notamment dans les opérations de maintien de la paix,

- et en raison de sa présence constructive dans le Pacifique où elle participe activement à des opérations de coopération multilatérale.

Interrogé par M. Xavier de Villepin, président, sur le prochain Forum du Pacifique sud, à Rarotonga, en septembre 1997, et sur les déclarations du Premier ministre des îles Cook sur la Polynésie française, M. Bolger a estimé que le Forum veillerait sans doute à ne pas ouvrir un contentieux avec la France à propos de la Polynésie française au risque de compromettre le processus en cours en Nouvelle-Calédonie.

Sur ce dernier point, le Premier ministre néo-zélandais a interrogé M. Xavier de Villepin, président, sur le déroulement du processus des accords de Matignon et a approuvé la recherche d'un accord susceptible de recueillir une large adhésion de l'électorat calédonien.

En réponse à M. Xavier de Villepin, président, M. Bolger s'est ensuite félicité des relations statutaires entre les îles Cook et la Nouvelle-Zélande qu'il a qualifiées d' " arrangement constitutionnel sans doute unique au monde ". Il a toutefois précisé que les îles Cook ne pouvaient à la fois vouloir détenir tous les attributs de l'indépendance et conserver tous les avantages du statut d'association : aide financière et passeport néo-zélandais pour les ressortissants cookiers.

Le Premier ministre néo-zélandais a alors indiqué que le rôdage de la nouvelle coalition gouvernementale ne lui permettait pas d'effectuer de nombreux voyages à l'étranger en 1997, mais qu'il se rendrait en principe au sommet du Commonwealth à Edimbourg en octobre prochain et qu'il pourrait alors envisager de se rendre en France ou dans d'autres pays européens s'il y était invité.

M. Bolger a enfin interrogé les membres de la délégation sur les perspectives de création de l'euro. MM. Didier Borotra, Jean-Luc Bécart, Maurice Lombard et Xavier de Villepin, président, par-delà leurs différentes sensibilités politiques, lui ont confirmé la probable mise en oeuvre de la monnaie unique, conformément au calendrier prévu, en 1999.

2. L'entretien avec M. Don McKinnon, ministre des affaires étrangères

Ayant tenu à retarder son départ prévu pour Auckland pour participer à un petit déjeuner de travail avec la délégation, le 14 février au matin, M. Don McKinnon a, à cette occasion, abordé quatre sujets principaux avec les sénateurs.

- En ce qui concerne les relations bilatérales franco-néo-zélandaises, le ministre a d'abord réaffirmé que " les problèmes survenus récemment étaient maintenant derrière nous " et qu'il convenait désormais d'aller de l'avant sur la base de l'estime que les Néo-Zélandais portent aux Français et à leur culture. La visite sénatoriale intervenait à point nommé pour favoriser des contacts politiques qu'il était important de développer, dans l'attente d'une visite attendue du ministre français des affaires étrangères.

- M. McKinnon a ensuite indiqué, en réponse à M. Xavier de Villepin, président, que la Nouvelle-Zélande appréciait vivement la contribution de la France à l'évolution du Pacifique et était très attachée à la présence de notre pays dans la zone. Il s'est également félicité de la coopération conduite conjointement par l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la France en matière de surveillance maritime notamment.

Il n'y a pas, a souligné le ministre, de véritable débat en Nouvelle-Zélande sur l'opportunité de la présence de la France dans le Pacifique. Et les petits Etats insulaires étaient conscients de l'importance des concours français et européens pour leur développement.

- En réponse à M. Xavier de Villepin, président, sur les îles Cook et le prochain Forum du Pacifique Sud, M. McKinnon a apporté les précisions suivantes : si le Forum du Pacifique sud avait mieux à faire que de débattre de la Polynésie française -comme semblait le souhaiter M. Geoffrey Henry, Premier ministre des îles Cook-, il ne fallait pas surestimer l'influence de la Nouvelle-Zélande ou de l'Australie dans la fixation de l'ordre du jour du Forum et la question pourrait éventuellement être évoquée " hors ordre du jour ".

Le ministre s'est cependant interrogé devant la délégation sur une participation éventuelle, " d'une manière ou d'une autre ", des territoires français du Pacifique aux travaux du Forum, idée à laquelle la France est opposée.

M. McKinnon a également cité en exemple le statut qui lie la Nouvelle-Zélande aux îles Cook. Mais, interrogé par M. Xavier de Villepin, président, sur le fonctionnement de ce statut, il est convenu que les îles Cook, qui agissaient à leur guise dans la limite de leur modeste taille (20 000 habitants), devraient choisir entre le respect de leur statut d'association et l'indépendance complète.

- Le ministre des affaires étrangères néo-zélandais a enfin interrogé M. Xavier de Villepin, président, sur l'évolution des discussions en cours en Nouvelle-Calédonie. Il s'est réjoui de la recherche d'une solution de nature à éviter la division de l'électorat, partagé en deux camps d'importance comparable.

3. L'entretien avec M. Lockwood Smith, ministre du commerce extérieur et de l'agriculture

Après s'être, à son tour, félicité de la normalisation et du renforcement des relations bilatérales franco-néo-zélandaises, M. Lockwood Smith, à la fois ministre du commerce extérieur et de l'agriculture -ce qui souligne le poids prépondérant de l'agriculture en Nouvelle-Zélande- a orienté son échange de vues avec la délégation sur les rapports entre la Nouvelle-Zélande et l'Union européenne.

Il s'est d'abord félicité de la conclusion de l'accord vétérinaire récemment conclu entre son pays et l'Union européenne, avec une contribution active de la France. Il s'est également réjoui des positions du commissaire européen Fischler qui seraient favorables à l'ouverture des négociations agricoles au sein de l'OMC dès 1999. Il s'est enfin félicité des perspectives d'évolution de la PAC (politique agricole commune) évoquées par M. Fischler. Il convenait en effet, selon le ministre néo-zélandais, de ne plus fonder les subventions agricoles sur le soutien de la production -ce qui faussait le commerce international- mais sur le soutien de la société rurale.

Répondant à M. Smith, M. Xavier de Villepin, président, a rappelé que la France avait pour ambition de maintenir une agriculture forte et que la PAC avait à cet égard constitué un outil efficace. L'élargissement à venir de l'Union européenne devait conduire à une nouvelle évolution de la PAC, conformément aux voeux de la Nouvelle-Zélande. M. André Boyer a, pour sa part, rappelé que les aides à l'agriculture n'avaient pas comme seul but un soutien des productions, d'ailleurs très régulées, mais permettaient dans les zones rurales déshéritées et menacées par la baisse démographique de garder vivant un territoire menacé d'abandon, au prix de l'acceptation concédée par les agriculteurs du rôle de " jardiniers de la nature " très éloigné de leur conception de producteurs. Et que cette mutation devait être accompagnée par des programmes visant à la sauvegarde du patrimoine naturel et de l'espace plutôt qu'à l'aide à la production.

Concluant l'entretien, M. Lockwood Smith a indiqué qu'il comprenait les préoccupations françaises en matière agricole. Il souhaitait seulement que les subventions agricoles ne perturbent pas les prix mondiaux. Il se réjouissait enfin de la prochaine visite en Nouvelle-Zélande, évoquée par le président de Villepin, d'une délégation de chefs d'entreprises français, conduite par M. Claude Bebear.

4. L'entretien avec le secrétaire général du ministère de la défense et le chef d'état-major des armées

Secrétaire à la Défense depuis 1991 -et reconduit pour cinq ans à ce poste en 1996- M. Gerald Hensley a eu un échange de vues approfondi, dans une excellente ambiance, avec la délégation, en compagnie du chef d'état-major des armées néo-zélandaises et de ses principaux conseillers.

M. Hensley a d'abord exprimé sa satisfaction de voir la reprise et le développement des relations bilatérales en matière de défense. Il a souligné à cet égard la visite, en avril prochain, en Nouvelle-Zélande du général commandant supérieur des forces françaises dans le Pacifique, ainsi que la participation commune aux exercices " Tasmanex " prévus en 1998, dont il a précisé qu'il en attendait des enseignements importants pour les forces armées néo-zélandaises.

Le secrétaire à la défense a ensuite évoqué, en réponse à MM. Xavier de Villepin, président, et Didier Borotra, la participation aux opérations de maintien de la paix sous l'égide des Nations unies. Il a rappelé que la Nouvelle-Zélande avait participé à de nombreuses missions internationales, notamment en Bosnie, et indiqué que son pays était favorable à la proposition canadienne de mise sur pied d'une structure militaire de commandement des opérations de maintien de la paix.

Interrogé par MM. André Rouvière et Didier Borotra sur les relations de la Nouvelle-Zélande, dans le domaine de la défense, avec l'Australie et avec les Etats-Unis, M. Hensley a précisé que les Néo-Zélandais souhaitaient des relations bilatérales plus étroites avec l'Australie, dans la mesure où une menace majeure contre l'Australie viserait également la Nouvelle-Zélande. Ces relations constituaient la clé de voûte de la politique de défense néo-zélandaise.

La relation-clé avec les Etats-Unis était, pour sa part, fortement perturbée par le différend portant sur les navires à propulsion nucléaire (ou, a fortiori, porteurs d'armes nucléaires). La situation demeurait pour l'essentiel bloquée dans la mesure où elle résultait d'une loi néo-zélandaise qui ne laissait place qu'à des évolutions marginales.

En réponse aux questions de MM. Xavier de Villepin, président, et Didier Borotra sur les relations stratégiques dans la région, M. Hensley a souligné que l'émergence éventuelle d'une marine de haute mer chinoise puissante modifierait sans aucun doute la situation politico-stratégique dans le Pacifique. De façon générale, les relations triangulaires Chine-Etats-Unis-Japon devaient constituer le pivot central autour duquel s'organiserait la sécurité dans la zone Asie-Pacifique.

Le secrétaire à la Défense et ses collaborateurs ont également précisé les fondements et l'évolution de la politique de défense néo-zélandaise . M. Hensley a en particulier souligné que la Nouvelle-Zélande, sans faire aujourd'hui l'objet d'une quelconque menace, effectuait les trois quarts de ses échanges avec la région Asie-Pacifique et était de ce fait particulièrement attachée à la sécurité et la stabilité de la région.

La défense néo-zélandaise devait par ailleurs faire face à de très fortes contraintes budgétaires, le pouvoir d'achat de la défense néo-zélandaise ayant baissé de 32 % depuis 1989. Un travail d'évaluation et de réflexion était en cours pour proposer au gouvernement les options qui permettraient de maintenir, dans les années à venir, les capacités de défense du pays à un niveau satisfaisant.

M. Xavier de Villepin, président, a enfin conclu ce vaste tour d'horizon en précisant, à l'intention de ses interlocuteurs néo-zélandais, les grandes orientations de la réforme de la défense française ainsi que la portée et les conditions du rapprochement de la France vers l'OTAN.

5. Les contacts de la délégation au Parlement néo-zélandais

a) La table ronde avec les membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement néo-zélandais

A l'occasion de ses contacts avec les parlementaires néo-zélandais, votre délégation a ressenti la vigueur du sentiment antinucléaire - largement partagé par l'opinion- en Nouvelle-Zélande à l'occasion du passage annoncé au large des côtes néo-zélandaises, d'un bateau, à destination du Japon, transportant des déchets nucléaires recyclés.

Cela n'a pas empêché la très grande courtoisie et la volonté de se tourner vers l'avenir de la table-ronde qui a réuni, au Parlement de Wellington, autour de la délégation des parlementaires néo-zélandais, membres de la future commission des Affaires étrangères et de la défense en cours de reconstitution après les élections générales, représentant l'ensemble de l'éventail politique du pays. Il s'agissait de :

- Mme Joy Mc Lauchlan, présidente de la commission " sortante ", membre du parti national,

- Mme Ann Batten, membre du parti " New Zealand First ",

- M. Mike Moore, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, membre du parti travailliste et du " cabinet fantôme ",

- M. Geoff Braybrooke, également membre du parti travailliste,

- M. Derek Quigley, membre du parti Act (" association des consommateurs et contribuables "),

- M. Matt Robson, membre de l'Alliance,

- et M. Wayne Mapp, membre du parti national.

Trois thèmes principaux ont été évoqués au cours de cette table-ronde.

Les perspectives de l'Union européenne , et notamment la mise en place de la monnaie unique, ont suscité un vif intérêt de la part des députés néo-zélandais. MM. Didier Borotra, Xavier de Villepin, président, André Rouvière, Jean-Luc Bécart et Maurice Lombard ont répondu aux interrogations de leurs interlocuteurs et ont notamment précisé : les " critères de convergence " fixés par le traité de Maastricht, la volonté de la France de participer dès 1999 à la création de ce pôle monétaire européen, les raisons de la montée du vote d'extrême-droite en France, et les débats relatifs à l'avenir de la construction européenne, notamment au regard de la souveraineté nationale.

Les parlementaires néo-zélandais ont ensuite souligné leur large approbation, maintenant que les essais nucléaires étaient achevés, du principe de la présence de la France dans le Pacifique, dont l'action et l'aide au développement étaient appréciées, notamment en matière de sécurité, de pêche ou d'investissements. Seul le degré de la présence française était discuté par certains parlementaires néo-zélandais qui étaient particulièrement attentifs au processus en cours en Nouvelle-Calédonie.

En revanche, le volet nucléaire de la présence française a été clairement critiqué par les députés néo-zélandais. Il a été souligné que le Parlement et l'opinion néo-zélandais étaient sur ce point unanimes contre toute exploitation du Pacifique à des fins nucléaires. Les parlementaires néo-zélandais ont en particulier indiqué qu'ils n'acceptaient pas que leur zone économique exclusive pût être mise à contribution pour le transport vers le Japon de déchets nucléaires retraités. Un député de l'Alliance a ainsi remis à la délégation le texte d'un message demandant : que la Nouvelle-Zélande soit consultée sur la route de ce bateau, le " Pacific Teal ", que ce bâtiment évite la zone économique exclusive de la Nouvelle-Zélande, que la France respecte le " code de bonne conduite " de l'AIEA en la matière et oeuvre pour qu'il soit mis un terme à ces transports de produits radioactifs par obligation faite aux pays producteurs de déchets nucléaires de les retraiter chez eux.

M. Xavier de Villepin, président, a alors précisé que les informations relatives au " Pacific Teal " avaient été données et que toutes les mesures de sécurité nécessaires à un transport de ce type, au demeurant fréquent, avaient été prises. Il a enfin rappelé les importantes évolutions de la politique nucléaire de la France : arrêt des essais, signature du CTBT, démantèlement du site de Mururoa et signature du traité de Rarotonga, toutes ces évolutions allant de pair avec la volonté maintenue de la France de conserver une défense forte et adaptée.

b) L'entretien avec M. Michael Cullen, adjoint au leader de l'opposition travailliste

A l'occasion de la rencontre de la délégation avec M. Michael Cullen, adjoint au leader de l'opposition travailliste -Mme Helen Clark, alors absente de Wellington- trois thèmes principaux ont été évoqués.

S'agissant des relations bilatérales, M. Cullen a jugé d'emblée très opportune la visite sénatoriale qui marquait la reprise de rapports qui n'auraient, selon lui, jamais dû se détériorer à ce point. La question des essais nucléaires appartenait maintenant au passé et l'opposition néo-zélandaise souhaitait une relance réelle des relations entre les deux pays. Restait toutefois, a relevé M. Cullen, le transport de déchets nucléaires, le passage du " Pacific Teal " au large des côtes néo-zélandaises risquant de susciter encore des remous.

En réponse aux questions de M. Cullen sur l'avenir de la construction européenne, M. André Boyer a rappelé que celle-ci avait depuis ses débuts assuré la paix et la prospérité et que le souci commun des européens devait viser à bâtir une Union libre, pacifique, généreuse et solidaire. Il a souligné que la politique agricole commune (PAC) évoquée avait été perçue comme une contrainte par les agriculteurs français, eux-mêmes initialement opposés aux règles contraignantes de la PAC, mais qui avaient dû accepter la régulation de leurs productions et le principe contre nature de la jachère. Et que ce n'était pas un moindre effort que d'avoir consenti dans les zones rurales menacées de désertification à jouer le rôle de " jardiniers de la nature " qui heurtait leur conception du métier d'agriculteur mais qui revêt une grande importance au plan écologique. Le choix de la construction européenne, a souligné M. André Boyer, était un choix fondamental de développement économique et d'échanges mais pour un monde meilleur.

M. Xavier de Villepin, président, a alors évoqué avec M. Cullen l'impact possible des prochaines élections britanniques sur les relations entre Londres et l'Union européenne, dans l'hypothèse où le parti travailliste l'emporterait.

M. Cullen s'étant enfin inquiété de savoir si la France serait encore en mesure de jouer un " rôle d'intermédiaire " entre les Etats-Unis et la Russie dans le dossier de l'élargissement de l'OTAN -compte tenu notamment de ses différends avec Washington sur des questions telles que celles du commandement sud de l'Alliance- M. Xavier de Villepin, président, a indiqué que la France plaidait pour un accord entre l'Alliance et la Russie afin de favoriser une nouvelle architecture de sécurité en Europe.

6. Les contacts de la délégation avec la communauté française en Nouvelle-Zélande et les médias néo-zélandais

- L'étape de Wellington, malgré sa brièveté, a enfin, bien sûr, été l'occasion pour la délégation sénatoriale de rencontrer de nombreux représentants de la commuauté française en Nouvelle-Zélande , notamment lors de la réception offerte en son honneur par l'Ambassadeur de France.

Le nombre de Français immatriculés en Nouvelle-Zélande était de 1 407 au 1er janvier 1997. Si l'on ajoute environ 700 Français non immatriculés, la communauté française est la 9e en Nouvelle-Zélande (après les communautés australienne, britannique, néerlandaise, chinoise, américaine, japonaise, allemande et italienne). Il est à noter que près de la moitié des immatriculés sont double-nationaux. Ces Français de Nouvelle-Zélande sont à 45 % installés à Auckland et à 18 % à Wellington.

- Comme au Parlement, les questions nucléaires ont été à nouveau évoquées par les médias néo-zélandais à l'occasion de la visite sénatoriale, le prétexte en étant la question du transport des déchets nucléaires recyclés (liée au passage du " Pacific Teal ").

Si la sensibilité antinucléaire demeure ainsi très vive en Nouvelle-Zélande, la visite de la délégation du Sénat -la première visite politique française de haut niveau dans ce pays depuis l'automne 1994- a été marquée par le souci des autorités néo-zélandaises de tourner la page du nucléaire et de reprendre des relations suivies avec la France en raison notamment de son rôle -apprécié- dans le Pacifique et de l'importance de sa position au sein de l'Union européenne.

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