b) Les régions ou comtés

Le Danemark est divisé en 14 comtés, auxquels il convient d'ajouter la municipalité de Copenhague et celle limitrophe de Frederiksberg qui ont un statut à part (à la fois comté et municipalité) et qui, dans le domaine hospitalier, constituent une entité autonome.

Les 14 comtés danois

Frederiksberg

Sonderjylland

Copenhague (1)

Vejle

Roskilde

Ribe

Storstrom

Ringkobing

Bornholm

Arhus

Vestjaelland

Viborg

Fyn

Nordjylland

(1) Hors municipalités de Copenhague et Frederiksberg

La population moyenne des comtés est d'environ 300.000 habitants avec de fortes différences selon les comtés. La population du comté de Copenhague atteint ainsi plus de 600.000 habitants.

Les comtés occupent une place centrale dans le système de santé. Ils sont chargés du secteur des hôpitaux, y compris des hôpitaux psychiatriques depuis 1977, ainsi que de la gestion des services de santé dits primaires (rémunération des généralistes et spécialistes, remboursement des dépenses de médicaments, etc.).

Les budgets régionaux supportent donc l'essentiel des dépenses publiques de santé réparties entre le secteur hospitalier (75 %) et les services de santé primaires (25 %). Corrélativement, plus de la moitié des budgets régionaux sont consacrés aux dépenses de santé. Relèvent ainsi des comtés, les 82.000 personnes salariées employées dans les hôpitaux dont 9.000 médecins et 26.000 infirmières.

Les comtés, de ce fait, ont un rôle de coordination du système de santé entre les hôpitaux, les médecins libéraux et les communes qui prend la forme dans chaque comté d'un " comité central de liaison de la santé " et au niveau de chaque secteur desservi par un hôpital régional, d'un " comité en concertation " réunissant les représentants de l'hôpital et ceux des médecins libéraux et des communes.

Dotés de conseils élus au suffrage universel pour quatre ans, les comtés sont financés par les impôts locaux (quote-part de l'impôt sur le revenu et impôts fonciers) ainsi que par une dotation globale de l'Etat calculée sur la base de critères à la fois démographiques, géographiques et économiques.

Les comtés disposent donc en principe d'une large autonomie pour fixer le niveau de service offert et, en contrepartie, le poids de la pression fiscale.

L'évolution des dépenses des collectivités locales, mais également leur responsabilité dans l'évolution des prélèvements obligatoires, est ainsi une question centrale pour la gestion des finances publiques au Danemark.

L'autonomie des collectivités locales en matière de dépenses et d'impôts se combine, en effet, avec un système d'accord annuel conclu avec l'administration centrale fondé sur une évaluation des tendances des dépenses et des recettes au cours de l'année à venir et définissant, le cas échéant, les moyens de compenser un déficit de recettes, notamment grâce aux dotations globales versées par l'Etat qui représentent environ 15 % en moyenne des recettes des collectivités locales.

Observant les difficultés rencontrées par les collectivités locales pour maîtriser leurs dépenses et leurs recettes, l'OCDE 2( * ) s'interroge " sur la viabilité du système actuel d'accords " qu'elle qualifie de " totalement volontaire ".

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