D. LA PARTICIPATION DES RÉGIONS AU FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

L'effort des régions en faveur des universités est déjà très conséquent , qu'il s'agisse de la recherche, de l'innovation technologique, de la formation permanente, ou même de la participation au montage pédagogique (financement de formations de deuxième ou de troisième cycle, plus particulièrement liées au développement économique local). En outre, les régions ont été associées à la réflexion engagée en 1990-1991 sous le nom de " Université 2000 " par le Ministère de l'Education nationale et la réalisation de ce programme se fait avec l'effort financier des collectivités locales à hauteur d'au moins 50 % . Cette politique, qui a englobé les nouveaux départements des Instituts Universitaires de Technologie (IUT), va se poursuivre avec le plan " U3M " et à travers les nouveaux contrats de plans Etat-Régions.

L'Etat ne peut, à lui seul, faire face à la crise de l'enseignement supérieur, devenu un enseignement de masse qui exige, en matière d'équipement, un vrai changement d'échelle.

Bien que l'enseignement supérieur reste de la seule compétence de l'Etat, les régions y sont ainsi de plus en plus étroitement associées sur le plan financier.


L'Etat doit cependant consulter les collectivités concernées pour les projets situés sur leur territoire, l'implantation et les aménagements des établissements d'enseignement supérieur. La région est également consultée sur les aspects régionaux de la carte des formations supérieures et de la recherche.

Depuis la loi du 4 juillet 1990, l'Etat a la possibilité de confier aux collectivités territoriales la maîtrise d'ouvrage de construction ou d'extension d'établissements d'enseignement supérieur. Le plan Université 2000 (1990-1998) a représenté un engagement budgétaire de 32 milliards de francs répartis à parité entre l'Etat et les régions.

Le plan U3M qui s'étend de 2000 à 2006 a pour objectif de prolonger la politique de construction universitaire mise en oeuvre par U2000. Il vise à améliorer les locaux universitaires existants, à facilite les conditions de vie et de travail des étudiants et à permettre la création de réseaux universitaires et l'intégration de l'université dans la ville.

Le plan U3M suscite cependant une véritable inquiétude : son coût est incertain et les nouvelles obligations pour les collectivités territoriales semblent particulièrement lourdes. Pour l'enseignement supérieur, l'ensemble du plan U3M devrait représenter plus de 38 milliards de francs dont 18 à la charge de l'Etat. Les régions devront financer le plan U3M selon des priorités qu'elles n'auront pas la possibilité de remettre en cause .

Si la culture fut peu concernée par la décentralisation, l'initiative et le dynamisme des collectivités territoriales leur ont cependant permis de devenir des acteurs de premier plan de l'action culturelle. La tendance de l'Etat à rétablir une certaine forme de tutelle et à instrumentaliser les financements croisés, très utilisés dans le domaine de la culture, rend toutefois nécessaire une clarification des responsabilités.

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