Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 9 février 1923
Décédé le 27 septembre 1994
Profession :
Ingénieur
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

COLLET (François)

Né le 9 février 1923 à Paris

Décédé le 27 septembre 1994 à Paris

Sénateur de Paris de 1980 à 1986 et de 1993 à 1994

C'est dans le VIe arrondissement de Paris que François Collet voit le jour, le 9 février 1923. Fils d'un ingénieur polytechnicien et d'un membre du Haut-Comité à la population, il va faire preuve d'une fidélité indéfectible à son quartier, y accomplissant la plupart de sa carrière politique. Après des études secondaires effectuées aux lycées Montaigne, Louis-le-Grand et Saint-Louis, et une fois titulaire du baccalauréat, François Collet quitte la France occupée en 1943 et rejoint Londres : âgé de vingt ans, il s'engage dans la marine des Forces navales libres. La Croix de guerre 1939-1945 et des théâtres d'opérations extérieures (TOE) ainsi que la Légion d'honneur à titre militaire récompensent sa vaillance.

Il ne quitte la marine qu'en 1959 avec le grade de capitaine de corvette honoraire, après avoir notamment combattu en Indochine. Il entre alors à la société d'assurances-conseils Diot, au sein de laquelle il reste jusqu'en 1980, et dont il est successivement directeur administratif, directeur financier puis directeur général. C'est en novembre 1962 qu'il fait son entrée dans la vie publique : il devient suppléant du gaulliste Pierre Bas, élu député de la quatrième circonscription de la Seine. Dès lors, François Collet s'engage pleinement dans la vie politique parisienne. Les habitants de son arrondissement natif l'élisent ainsi conseiller de Paris en mars 1965. Ils le reconduisent ensuite constamment jusqu'à son décès. À partir de sa première élection au conseil de Paris, François Collet ne va cesser d'occuper d'importantes fonctions municipales. Membre du conseil d'administration de l'Assistance publique dès 1965, il en assure la vice-présidence de 1971 à 1977 et de 1983 à 1989. En 1970-1971, il est vice-président du conseil de Paris et président de la commission permanente des Halles. Il préside ensuite la commission de l'action sanitaire et sociale de 1971 à 1977. Dès sa première élection à la mairie de Paris, en 1977, Jacques Chirac le nomme adjoint au maire. François Collet le reste jusqu'à son décès, d'abord chargé de l'enseignement, puis à partir de 1983 de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Il siège par ailleurs au conseil régional d'Ile-de-France de 1976 à 1986.

C'est en 1980 que François Collet débute une carrière parlementaire : il devient sénateur le 4 octobre 1980, en remplacement de Jean-Louis Vigier, démissionnaire. Au Palais du Luxembourg, il rejoint les rangs du groupe du Rassemblement pour la République (RPR), dont il est le vice-président de 1983 à 1986. Membre de la commission des lois de 1980 à 1986, il en est le secrétaire de 1983 à 1986.

Sénateur très assidu, François Collet s'investit pleinement dans les travaux de la Haute assemblée : il prend part à la discussion de très nombreux textes. Trois semaines à peine après son entrée au Palais du Luxembourg, il intervient déjà longuement au cours du débat sur un projet de loi relatif aux contrats d'assurance et aux opérations de capitalisation. Très fréquentes, notamment au cours de l'examen du projet de loi de finances, ses interventions témoignent de la grande diversité de ses préoccupations. L'élu du VIe arrondissement parisien s'exprime en effet au sujet du droit du travail, de la bioéthique, de la protection de la famille, de la fiscalité, de la décentralisation de la justice ou du terrorisme. Il s'intéresse plus particulièrement aux questions du logement et de la propriété immobilière ; il prend par exemple largement part en 1982 au débat sur le projet de loi relatif aux droits et obligations des locataires et des bailleurs. La commission des lois le charge également en 1985 de rapporter le projet de loi sur le statut de la copropriété des immeubles. François Collet rapporte plusieurs autres textes, tels ceux concernant l'inscription sur les listes électorales en 1983, le Conseil économique et social en 1984 ou l'amélioration de la situation et des procédures d'indemnisation des victimes d'accidents de la circulation en 1985. Il vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions et pour la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981.

Il ne se représente pas lors des élections sénatoriales du 28 septembre 1986 : il laisse sa place sur la liste du RPR afin de permettre l'élection de l'amiral Philippe de Gaulle. Il prend alors la tête de la Société d'économie mixte d'aménagement de l'Est parisien jusqu'en 1989. S'il ne siège plus sur les bancs de la Haute assemblée, François Collet ne quitte pas pour autant le quartier du Luxembourg. En avril 1989, il devient maire du VIe arrondissement, dont il est l'élu depuis 1965.

Puis, sept ans après l'avoir quitté, il revient siéger au Palais du Luxembourg, à quelques pas de son domicile situé en face du jardin du même nom et de la mairie, sise rue Bonaparte. Candidat à une élection partielle organisée le 20 juin 1993 pour remplacer Roger Romani, devenu ministre délégué chargé des Relations avec le Sénat et des Rapatriés, il est de nouveau élu sénateur de Paris dès le premier tour de scrutin, au cours duquel il recueille 1 923 des 2 262 suffrages exprimés.

Il se réinscrit au groupe sénatorial du RPR. Après un passage au sein de la commission des affaires sociales de juillet à octobre 1993, il réintègre la commission des lois. Il rapporte alors notamment un important projet de loi sur l'habitat en 1994. Ses interventions en séance publique lors de son second mandat portent toujours sur des questions très variées : la maîtrise de l'immigration, le nouveau code pénal (1993), le vote des citoyens de l'Union européenne aux élections au Parlement européen ou l'emploi de la langue française (1994).

Son second séjour à la Haute assemblée est de courte durée. François Collet s'éteint en effet des suites d'une longue maladie le 27 septembre 1994, à l'âge de soixante et onze ans. Officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite et officier des Palmes académiques, cette figure de la droite gaulliste parisienne a profondément marqué la vie politique de la capitale pendant plus de trente ans, et tout particulièrement celle du VIe arrondissement.

Sénateur le 4 octobre 1980 (en remplacement de M. Jean-Louis Vigier, démissionnaire) jusqu'au 1er octobre 1986 (ne se représente pas)
Elu le 20 juin 1993
Fin de mandat le 27 septembre 1994 (décédé)

Secrétaire de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François COLLET

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