Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 1er février 1933
Décédé le 19 novembre 2014
Profession :
Journaliste
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GAMBOA (Pierre)

Né le 1er février 1933 à Pontoise (Seine-et-Oise)

Décédé le 19 novembre 2014 à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Sénateur de l'Essonne de 1977 à 1986

C'est à Pontoise, en Seine-et-Oise, que Pierre Gamboa voit le jour le 1er février 1933. Fils d'un décolleteur qui prend part à la guerre d'Espagne comme engagé volontaire dans les rangs de l'armée républicaine espagnole puis s'installe en 1939 en URSS, il abandonne très tôt ses études afin de venir en aide à sa famille. Muni du seul certificat d'études primaires, il embrasse la profession d'ouvrier ajusteur.

Il milite aussi dès le plus jeune âge au sein des mouvements communistes. Membre de l'Union de la jeunesse républicaine de France à partir de 1947, il adhère ensuite en 1950 à la Confédération générale du travail puis en 1953 au Parti communiste français (PCF). En 1958, il est appelé sous les drapeaux à Pontoise avant d'être envoyé en Algérie où la guerre fait rage. Rendu à la vie civile, il est employé à la Société alsacienne de constructions mécaniques et reprend ses activités au PCF. En 1961, il est ainsi nommé secrétaire départemental de l'Union de la Jeunesse communiste de France de Seine-et-Oise et membre du comité fédéral du PCF. Puis, en 1966, il est élu au bureau fédéral communiste de l'Essonne, où il siège jusqu'en 1971. Il est également journaliste à La Marseillaise de l'Essonne, publication départementale du parti.

Secrétaire de la fédération du PCF de l'Essonne de 1971 à 1979, il se porte en vain candidat aux élections cantonales à Viry-Châtillon en 1976. Puis, conduisant l'année suivante la liste d'Union de la gauche aux élections municipales à Viry-Châtillon, il est nettement battu par le maire sortant Henri Longuet. Plus tard, en 1980, il échoue aussi à conquérir la mairie de Savigny-sur-Orge.

Entretemps, il est devenu parlementaire : le 25 septembre 1977, il a été élu sénateur de l'Essonne. En réunissant 545 des 1 616 suffrages exprimés, la liste d'Union des élus locaux dirigée par le maire communiste de Sainte-Geneviève-des-bois Jean Ooghe, sur laquelle il figure en deuxième position, obtient en effet deux sièges à la Haute Assemblée. Peu après, en octobre 1977, il fait également son entrée au conseil régional d'Île-de-France.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe communiste, au bureau duquel il est nommé en 1983. Membre de la commission des affaires sociales de 1977 à 1981 puis de celle des finances de 1981 à 1986, il participe aussi aux travaux de la commission de contrôle sur les modalités de fonctionnement du service public des postes en 1984 ainsi qu'à ceux de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes en 1985.

Il ne ménage pas ses efforts pendant son mandat sénatorial. Il exerce la charge de rapporteur spécial des budgets de l'Imprimerie nationale et des Journaux officiels de 1981 à 1985. Mais c'est avant tout aux plus démunis qu'il consacre l'essentiel de son action à la Haute Assemblée. Il prend notamment la défense des travailleurs immigrés : il cosigne en 1979 des propositions de loi visant à promouvoir une politique sociale du logement en leur faveur et à permettre le regroupement de leurs familles. Il ne cesse en outre de se battre en faveur des travailleurs privés de leur emploi. Il dépose des propositions de loi visant à promouvoir des mesures urgentes en leur faveur en 1978 et à suspendre le versement du solde de leur impôt sur le revenu en 1982. Par aileurs, il plaide régulièrement en faveur d'une « véritable justice fiscale en France » : il estime nécessaire de faire davantage contribuer les possesseurs de gros capitaux à la solidarité nationale.

La protection sociale figure aussi au coeur des préoccupations du sénateur communiste de l'Essonne. Il considère en effet, comme il le déclare lors de l'examen du budget de la Sécurité sociale en 1997, que « la santé des Français ne devrait pas être considérée comme une contrainte ou comme une charge financière mais, au contraire, comme un investissement éminemment rentable et productif pour la société ». Dans cet esprit, il cosigne en 1978 une proposition de loi tendant à assurer la réparation intégrale des accidents du travail. Il intervient également lors des discussions des projets de loi relatifs aux régimes d'assurance applicables aux ministres des cultes et membres des congrégations religieuses (1977), à la généralisation de la Sécurité sociale (1977), au financement de celle-ci (1979) ou à l'interruption volontaire de grossesse (1979).

Il s'intéresse en outre régulièrement aux questions familiales. Il cosigne ainsi des textes sur la place et le devenir de l'enfant (1978), l'octroi de la possibilité à l'enfant majeur légitimé de choisir entre le nom du père et celui de la mère (1979) et la déduction pour frais de garde des enfants de moins de trois ans (1982). Également soucieux de la situation des personnes âgées, il s'exprime en 1979 sur l'institution de mesures urgentes à leur bénéfice avant d'être élu en 1982 membre de la commission de contrôle sur les établissements chargés de les accueillir.

Lui-même sous-officier pendant la guerre d'Algérie, il se préoccupe par ailleurs du sort des anciens combattants de ce conflit. En 1986, il cosigne deux propositions de loi les concernant : la première vise à accorder le bénéfice de la campagne double aux fonctionnaires, la deuxième à permettre le départ à la retraite dès l'âge de 55 ans pour ceux qui sont demandeurs d'emploi en fin de droits. Il cosigne également en 1986 un texte qui tend à faire du 19 mars la journée nationale du souvenir et du recueillement de la guerre d'Algérie.

Il participe en outre aux scrutins publics. Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. En revanche, il se prononce contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 et il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Au terme de son mandat sénatorial, il choisit de ne pas se représenter aux élections du 28 septembre 1986. L'année suivante, il se retire de la vie politique, abandonnant son siège au bureau fédéral du PCF.

Il quitte ensuite l'Essonne pour le Périgord. Établi à La Boissière-d'Ans, petit village situé au nord-est de Périgueux, il y fonde en 1996 le Cercle de recherche des fonderies du Pays d'Ans et de la Route des canons, association consacrée à l'histoire de la métallurgie périgourdine. Il s'éteint à Montauban le 19 novembre 2014 à l'âge de quatre-vingt-un ans.

Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre GAMBOA

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