Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen
État civil :
Né le 3 mars 1912
Décédé le 13 septembre 2013
Profession :
Directeur départemental honoraire des impôts
Département :
Cantal
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ROBERT (Paul)

Né le 3 mars 1912 à Cros-de-Montvert (Cantal)

Décédé le 13 septembre 2013 à Aurillac (Cantal)

Sénateur du Cantal de 1980 à 1989

Paul Robert voir le jour le 3 mars 1912 à Cros-de-Montvert, village situé aux confins des départements du Cantal et de la Corrèze. Fils de Zacharie Robert, négociant et maire radical de Cros-de-Montvert de 1925 à 1945 puis de 1947 à 1955, il étudie à l'Institution Saint-Eugène à Aurillac puis au lycée Gambetta à Toulouse.

Il débute sa carrière professionnelle en 1932 dans l'administration de l'enregistrement et des domaines. En 1938, il obtient le poste de receveur-contrôleur de l'enregistrement à Outarville, dans le Loiret. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, en septembre 1939, il est mobilisé dans le troisième régiment d'artillerie de montagne. Il devient ensuite en 1942 inspecteur principal de l'enregistrement affecté dans la Seine. Puis il est nommé directeur départemental adjoint de l'enregistrement en 1964 et directeur départemental des impôts de la Haute-Vienne en 1967. Il achève sa carrière comme receveur divisionnaire des impôts du Puy-de-Dôme de 1971 à 1977.

Il s'engage également en politique. Dans un premier temps, il marche dans les pas de son père, décédé en décembre 1954 : il lui succède à la mairie de Cros-de-Montvert en janvier 1955. Constamment reconduit, il préside aux destinées de sa commune natale jusqu'en mars 1989. Également élu conseiller général du canton de Laroquebrou en 1969, il conserve ce siège jusqu'en 1982. Au conseil général du Cantal, il est rapporteur du budget à partir de 1969 puis président de la commission départementale de 1979 à 1982. Il est en outre conseiller régional d'Auvergne de 1973 à 1986.

Fort de son implantation dans la vie politique cantalienne, il se porte candidat aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Membre du Parti radical valoisien et de l'Union pour la démocratie française, il se présente sur la liste Majorité défense des collectivités locales conduite par le sénateur sortant Paul Malassagne. Au premier tour, il recueille 167 des 522 suffrages exprimés. Paul Robert conquiert ensuite aisément au second tour l'un des deux sièges de sénateur du Cantal en obtenant 316 des 491 voix, soit une voix de moins que Paul Malassagne qui est réélu. Devenu sénateur, Paul Robert décide de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat de conseiller général en 1982.

Membre de l'UDF, il s'inscrit pourtant au groupe sénatorial de la Gauche démocratique. Ce choix singulier reflète l'indépendance qui guide souvent ses choix politiques. C'est ainsi qu'il apporte à deux reprises, aux élections présidentielles de 1981 et 1988, son soutien à son voisin corrézien Jacques Chirac contre les candidats investis par l'UDF, respectivement Valéry Giscard d'Estaing en 1981 et Raymond Barre en 1988.

Au Palais du Luxembourg, il siège de 1980 à 1983 à la commission des affaires sociales, puis de 1983 à 1989 à la commission des affaires étrangères. Celle-ci lui confie la charge de rapporteur de nombreux projets de lois portant ratification d'accords bilatéraux. Paul Robert présente ainsi des accords passés par la France avec la Tunisie, Haïti, Monaco, la Grèce, le Bénin, le Luxembourg et Djibouti. Il rapporte également des accords internationaux sur le jute, le café, le blé, le cacao et le travail de nuit des enfants dans l'industrie. En outre, il est le porte-parole du groupe de la Gauche démocratique lors de l'examen de plusieurs textes en 1986 et 1987 dont ceux du budget de la Défense et celui du projet de loi organisant la consultation de la population de la Nouvelle-Calédonie.

Directeur départemental honoraire des impôts, il continue de s'intéresser aux finances publiques à la Haute Assemblée. Il dépose de nombreux amendements aux projets de loi de finances, concernant essentiellement les exonérations d'impôts, les droits de mutation et l'imposition des successions. Il est aussi l'auteur en 1986 d'une proposition de loi relative à l'interdiction des testaments conjonctifs. Il plaide par ailleurs souvent pour l'adoption d'une réforme globale de la fiscalité locale. En 1988, il déplore la suppression rapide, deux ans auparavant, de l'impôt sur les grandes fortunes.

Il se préoccupe en outre beaucoup de sa terre élective et plus particulièrement de son agriculture. Celle-ci, consistant essentiellement en élevage de bovins, demeure en effet essentielle dans le Cantal. Il cosigne ainsi en 1981 avec le sénateur de Corrèze Georges Mouly une proposition de loi visant à dispenser de service national les jeunes chefs d'exploitation qui exercent la profession d'agriculteur à titre principal. De même, il dépose en 1983 un amendement au projet de loi modifiant le code du service national afin de dispenser les jeunes agriculteurs qui travaillent sur l'exploitation familiale en cas de difficulté locale d'embauche. Il prend aussi la parole lors de l'examen du budget des prestations sociales agricoles. À cette occasion, il ne cesse de s'alarmer de la diminution continue du revenu des agriculteurs. Il s'inquiète par ailleurs de la baisse de l'aide au commerce dans les zones rurales et montagneuses.

Il s'intéresse également aux collectivités locales. En 1988, il cosigne avec le sénateur de Corrèze Georges Mouly une proposition de loi visant à permettre aux appelés de faire leur service national dans les services départementaux d'incendie et de secours et les corps de sapeurs-pompiers communaux. Il s'exprime aussi sur la fonction publique territoriale en 1987.

Ses autres sujets de préoccupation au Sénat sont variés : le cumul des mandats (1982), les caisses d'épargne et de prévoyance (1983), l'élection des députés (1986) et l'aide médicale urgente (1985). Il est par ailleurs élu membre en 1982 de la commission de contrôle sur les établissements chargés d'accueillir les personnes âgées.

Enfin, il prend part aux scrutins importants organisés au Palais du Luxembourg. Il vote ainsi la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981.

Âgé de soixante-dix-sept ans, il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989. Ayant déjà abandonné la mairie de Cros-de-Montvert en mars de la même année, il quitte la vie politique active.

Désormais établi à Aurillac, il ne délaisse pas pour autant sa commune natale. C'est là qu'il est élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur en mars 2012. Il s'éteint le 13 septembre 2013 à Aurillac, à l'âge de cent un ans.

Elu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul ROBERT

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