Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 24 février 1914
Décédé le 29 juin 1995
Profession :
Employé SNCF
Département :
Aude
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SOUQUET (Marcel)

Né le 24 février 1914 à Chalabre (Aude)

Décédé le 29 juin 1995 à Narbonne (Aude)

Sénateur de l'Aude de 1968 à 1980

C'est à Chalabre, petite commune de l'Aude située au sud-ouest de Carcassonne, que Marcel Souquet voit le jour le 24 février 1914. Après avoir obtenu le brevet élémentaire, il embrasse la profession de cheminot : d'abord agent de trains en gare de Béziers, il devient ensuite commis à la commande du personnel des trains et enfin sous-chef de bureau de gare à Narbonne. Il milite conjointement à la Confédération générale du travail (CGT). Au cours de la Seconde guerre mondiale il rejoint la Résistance, ce qui lui vaut de recevoir la Médaille militaire, la Croix de guerre 1939-1945 et la Croix du combattant volontaire.

À la Libération, il continue de militer à la CGT avant de contribuer en 1948 à la constitution du syndicat Force ouvrière (FO) des cheminots de Narbonne. Parallèlement, il s'engage dans la vie politique : adhérent à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) dès avant la guerre, il est élu conseiller municipal de Narbonne en 1945. Adjoint au maire à partir de 1952 et secrétaire de la section de la SFIO de Narbonne, il est conseiller municipal de cette place forte du socialisme jusqu'en 1971. À cette date, la liste du premier édile Francis Vals sur laquelle il se présente est défaite par celle du divers droite Hubert Mouly. Marcel Souquet siège également au conseil général de l'Aude comme représentant du canton de Narbonne-ouest à partir de 1964.

Il est en outre suppléant de Jules Fil, élu sénateur lors du scrutin partiel du 12 juin 1967. Gravement malade, le maire de Carcassonne doit quitter la Haute assemblée un an après son élection pour être hospitalisé à Montpellier où il s'éteint le 23 septembre 1968. Marcel Souquet prend alors sa succession dès le lendemain au Palais du Luxembourg. Il sollicite ensuite le renouvellement de son mandat sénatorial le 26 septembre 1971. Candidat sur la liste du Parti socialiste conduite par Antoine Courrière, président du groupe socialiste au Sénat depuis 1957, il est réélu dès le premier tour : devancé de deux voix par Antoine Courrière, il obtient 563 des 864 suffrages exprimés. Ce résultat confirme l'écrasante supériorité socialiste dans l'Aude, les candidats gaullistes Pierre Vaquié et Albert Tort ne recueillant respectivement que 187 et 178 voix.

Inscrit au groupe sénatorial socialiste, Marcel Souquet est membre de la commission des affaires sociales durant tout son séjour au Palais du Luxembourg, hormis une parenthèse en 1979 où il rejoint la commission des affaires économiques. Secrétaire de la commission des affaires sociales de 1971 à 1974, il en exerce ensuite la présidence de 1974 à 1977.

Au nom de cette commission, Marcel Souquet rapporte les projets de loi sur l'abolition du travail forcé (1969), la politique de l'emploi, la périodicité du paiement des salaires (1971), les publications, imprimés et objets vendus dans un but philanthropique, le code du travail (1972), les rentes attribuées aux ayants droit de la victime d'un accident du travail suivi de mort (1974). Membre du Conseil supérieur du service social à partir de 1971 et de celui de la coopération à partir de 1976, il cosigne aussi en 1977 une proposition de loi tendant à rétablir le Mérite social.

Très actif, il concentre son action sénatoriale sur les sujets qui lui sont chers. Cet ancien membre de la Résistance audoise déploie notamment beaucoup d'ardeur à défendre les anciens combattants. De 1974 à 1978 il est ainsi rapporteur pour avis du budget qui leur est consacré. Il prend également la parole en séance publique sur les revendications des anciens combattants cheminots, l'égalité des droits à pensions entre déportés politiques et résistants, la reconnaissance de la qualité de combattant aux soldats ayant combattu en Algérie, la reconnaissance du 8 mai comme fête légale, et la situation des veuves. Il dépose par ailleurs en 1976, avec plusieurs collègues, une proposition de loi sur l'attribution de la carte du combattant.

Marcel Souquet intervient régulièrement sur le don du sang en faveur duquel il milite inlassablement. Directeur du centre de transfusion sanguine de Narbonne, il préside la Fédération française des donneurs de sang bénévoles à partir de 1974. Il s'exprime sur la construction du centre national de la transfusion sanguine (1969) comme sur le problème posé par la mise en place de dons du sang rétribués (1972).

Il se fait également l'avocat des handicapés. Membre à partir de 1972 du Conseil supérieur pour le reclassement professionnel et social des travailleurs handicapés ainsi que du Conseil supérieur de l'établissement national des invalides de la Marine, il rapporte en 1975 l'important projet de loi d'orientation en faveur des personnes handicapées.

Enfin, Marcel Souquet se préoccupe des questions intéressant sa terre élective. Soucieux des difficultés rencontrées par les viticulteurs audois face à leurs concurrents européens, il prône en 1975 le maintien de la taxe à l'importation sur les vins italiens et plaide en faveur de l'harmonisation des législations de tous les pays du marché commun. Il s'inquiète de l'éventuelle suppression du tribunal de grande instance de Narbonne en 1968 et de la fermeture de l'usine d'uranium de Malvezy-Comureix en 1972.

Il vote la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et s'abstient sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973.

Au terme de son mandat sénatorial, il choisit, pour raisons de santé, de ne pas se représenter lors du renouvellement du 28 septembre 1980. Il conserve toutefois son mandat de conseiller général jusqu'en 1982, date à laquelle il se retire définitivement de la vie politique. C'est le socialiste Roland Courteau qui lui succède, au Sénat comme au conseil général de l'Aude.

Chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite, Marcel Souquet s'éteint le 29 juin 1995, à l'âge de quatre-vingt-un ans, à la polyclinique Le Languedoc à Narbonne, où il était hospitalisé depuis un mois.

Sénateur le 24 septembre 1968 (en remplacement de M. Jules FIL, décédé) jusqu'au 1er octobre 1971
Elu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 1er octobre 1980 (ne se représente pas)

Président de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Marcel SOUQUET

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