Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Née le 16 septembre 1927
Décédée le 29 décembre 2008
Profession :
Agent d'assurances
Département :
Lozère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BARDOU (Janine)

Née le 16 septembre 1927 à Nîmes (Gard)

Décédée le 29 décembre 2008 à Chanac (Lozère)

Sénateur de la Lozère de 1994 à 2001

Née le 16 septembre 1927 à Nîmes, Janine Bardou étudie au lycée du chef-lieu du Gard avant d'obtenir une licence en droit à l'université de Montpellier. Elle exerce ensuite la profession d'agent d'assurances dans le village lozérois de Chanac, au sud-ouest de Mende, où son mari s'est établi en 1956 comme pharmacien.

C'est sur ces hautes terres languedociennes qu'elle débute sa carrière politique. Élue conseillère municipale de Chanac en 1972, elle en devient maire l'année suivante. Elle est ensuite reconduite par ses administrés jusqu'en 1995, date à laquelle elle perd son mandat.

Elle est aussi élue conseillère générale du canton de Chanac de 1972 à 1998. Vice-présidente du Conseil général de la Lozère à partir de 1982, elle est portée à la présidence de l'assemblée départementale en décembre 1985 : elle prend la succession de Joseph Caupert, devenu sénateur. Elle devient ainsi la première femme élue présidente d'un Conseil général en France. À la tête de la Lozère jusqu'en novembre 1994, Janine Bardou s'efforce de transformer radicalement l'image de cette terre de moyenne montagne. Outre l'aménagement rural, elle privilégie particulièrement le développement du tourisme.

Suppléante du sénateur Joseph Caupert à partir de la réélection aisée de ce dernier en septembre 1992, elle lui succède au Palais du Luxembourg deux ans plus tard, lorsque le maire du Bleymard, victime d'un grave accident de la circulation au Pays basque, disparaît brutalement le 9 septembre 1994. Devenue sénateur de la Lozère, Janine Bardou quitte dès novembre 1994 la présidence de l'assemblée départementale afin de respecter la tradition lozérienne de non-cumul des mandats de président du Conseil général et de parlementaire.

Membre du bureau politique du Parti républicain, elle s'inscrit au groupe sénatorial des Républicains et indépendants. Elle siège à la commission des affaires économiques. Membre titulaire de la délégation parlementaire du Sénat pour la planification à partir de 1995, elle exerce les fonctions de rapporteur pour avis sur le budget du Plan à partir de 1998.

Élue du département le plus faiblement peuplé de France, avec une population dispersée dans plus de deux mille hameaux, elle se consacre surtout à l'aménagement du territoire. Elle est ainsi nommée membre de la délégation du Sénat à l'aménagement et au développement durable du territoire en 1999. Intervenant régulièrement lors de la discussion annuelle du budget consacré à l'aménagement du territoire, elle s'exprime en 1999 lors des débats sur le projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire ainsi que sur celui relatif à l'organisation urbaine et à la simplification de la coopération intercommunale.

Elle se fait l'avocate inlassable de la lutte contre la désertification des territoires, à commencer par sa Lozère, menacée par l'exode rural et la disparition des services publics. Aussi la présidente du Syndicat départemental d'électrification et d'équipement de la Lozère milite-t-elle plus particulièrement en faveur de l'égalité de la desserte des territoires par ces derniers, qu'il s'agisse des télécommunications, du transport ferroviaire (1996), de la gendarmerie (1998) ou de l'électricité (1999).

Elle place également l'agriculture de montagne au coeur de ses préoccupations. Nommée membre titulaire du Conseil national de la montagne en 1998, l'élue de la Lozère, terre de moyenne montagne, plaide régulièrement pour la reconnaissance des handicaps spécifiques à ce type de territoire. Elle intervient à plusieurs reprises en séance publique au sujet de l'installation des jeunes agriculteurs en montagne. Elle souhaite par ailleurs que l'indemnité spéciale « montagne » soit élargie à des productions végétales, qu'une aide soit octroyée aux bâtiments situés en zone de montagne (1997) et que l'agritourisme pratiqué par les agriculteurs de montagne soit mieux pris en compte (1999). Elle dépose en outre une proposition de loi relative au débroussaillement en 1996 et s'exprime sur le projet de loi d'orientation sur la forêt en 2001.

Celle qui a été pendant plusieurs années la seule femme présidente d'un Conseil général se préoccupe également de la condition féminine. Elle vote la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 : même si elle juge que les partis politiques ne sont pas les mieux à même de favoriser la parité, elle espère que cette loi favorisera la présence de femmes dans « toutes les instances de décision » de la société. Devenue, en 1999, vice-présidente de la délégation du Sénat aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, elle intervient en 2000 au cours du débat sur le projet de loi tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. Elle est l'auteur d'un rapport d'information sur la contraception d'urgence en 2000.

Janine Bardou prend par ailleurs la parole sur des questions aussi diverses que la protection de l'environnement (1994), la sécurité routière ou la lutte contre les exclusions (1998). Elle se prononce pour la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 et pour la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.

Sept ans après avoir fait son entrée à la Haute assemblée, Janine Bardou décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 23 septembre 2001. Son départ du Palais du Luxembourg marque également son retrait définitif de la vie politique.

Élevée à la dignité d'officier de la Légion d'honneur en 2003, cette grande figure de la vie politique lozérienne s'éteint chez elle, à Chanac, le 29 décembre 2008, à l'âge de quatre-vingt et un ans.

Sénateur le 10 septembre 1994 (en remplacement de M.Joseph CAUPERT, décédé)
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Vice-Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes
Membre de la délégation pour la planification
Membre de la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Janine BARDOU

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