Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 30 décembre 1916
Décédé le 8 juillet 2011
Profession :
Employé de commerce (VRP)
Département :
Hérault
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FAIGT (Jules)

Né le 30 décembre 1916 à Béziers (Hérault) Décédé le 8 juillet 2011 à Colombiers (Hérault)

Sénateur de l'Hérault de 1980 à 1989

Né le 30 décembre 1916 à Béziers, Jules Faigt reste indéfectiblement attaché à la sous-préfecture de l'Hérault. Après avoir obtenu le brevet élémentaire et effectué son service militaire, ce fils d'ouvrier tourneur sur métaux entre comme comptable à l'usine Fouga, alors spécialisée dans la réparation du matériel ferroviaire roulant. Dès avant le second conflit mondial, il adhère à la Confédération générale du travail (CGT). Membre du comité de Libération de son usine, il y crée en 1948 le syndicat CGT-Force ouvrière après la scission de la CGT l'année précédente. Puis, après la fermeture de l'usine biterroise Fouga en 1958, Jules Faigt devient représentant de commerce en bâtiments préfabriqués.

Ce syndicaliste s'engage parallèlement dans la vie politique. Il rejoint ainsi dès 1945 la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) et se porte candidat sur la liste socialiste aux élections municipales à Béziers en 1945 et 1947. Désigné comme secrétaire de la section socialiste de Béziers en 1947, il exerce cette fonction jusqu'en 1978. Il est également nommé secrétaire adjoint de la fédération socialiste de l'Hérault en 1970.

C'est dans sa commune natale qu'il effectue toute sa carrière politique. Entré au conseil municipal de

Béziers en 1953, il devient, en 1959, adjoint au maire radical Émile Claparède. Après la mort de ce dernier, en

1967, il conserve sa charge jusqu'en 1976, sous la municipalité du radical Pierre Brousse. Il est ensuite, de 1977 à 1983, le premier adjoint du communiste Paul Balmigère, puis à partir de 1989 celui du socialiste Alain Barrau. Passionné de corridas, il crée la première feria de Béziers en 1968.

Il représente également les Biterrois au Conseil général de l'Hérault. Après une première candidature infructueuse en 1961, il est élu dans le second canton de Béziers en 1967 avant de l'être dans le troisième à partir de 1973. Il est par ailleurs conseiller régional de Languedoc-Roussillon dès 1973.

Suppléant du député socialiste Raoul Bayou, élu dans la première circonscription de l'Hérault depuis novembre 1958, Jules Faigt sollicite à son tour un mandat parlementaire : fort de son implantation locale, il se présente aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980 à la tête de la liste du Parti socialiste. Après avoir recueilli 593 des 1 388 suffrages exprimés au premier tour, le maire-adjoint de Béziers est élu sénateur de l'Hérault au second tour avec 625 des 1 351 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, ce mitterrandien s'inscrit au groupe socialiste. Membre de la commission des affaires culturelles, il participe à deux missions d'information au Mexique en 1986 et en Indonésie en 1988.

Féru de rugby, ce fervent supporter de l'association sportive de Béziers, longtemps chargé des sports au sein de la municipalité biterroise, consacre une grande part de son activité sénatoriale au sport. Il intervient ainsi en 1983, 1984 et 1987 lors de la discussion des projets de loi relatifs à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Il prend aussi la parole sur les Jeux Olympiques (1982), la politique sportive (1985) et la répression de l'usage des produits dopants pendant les compétitions (1989). Il déplore régulièrement, à l'occasion de l'examen du budget, l'insuffisance des crédits attribués au sport. Il se fait plus particulièrement l'avocat de la démocratisation du sport et de l'éducation physique et sportive.

Le sport ne constitue toutefois pas son seul centre d'intérêt à la Haute assemblée. Jules Faigt se préoccupe aussi de toutes les questions qui concernent son territoire natal et électif, à commencer par la viticulture. Il

s'inquiète ainsi en 1982 de l'ampleur des conséquences de la crise viticole dans l'Hérault. Attaché à défendre les viticulteurs de son département, il dénonce également, en 1980 et 1981, « la propagande anti-vin » menée au nom de la lutte contre l'alcoolisme. Il se soucie par ailleurs des difficultés de la production charbonnière héraultaise (1980), de même que de celles du bâtiment et des travaux publics à Béziers et dans sa région (1982). En outre, il plaide pour la reconstruction de l'hôpital de sa commune natale (1980 et 1981). Enfin, il intervient, en 1981 et 1982, en faveur des rapatriés d'Afrique du Nord, nombreux à s'être installés dans la cité biterroise après 1962 : il souhaite une nouvelle loi d'indemnisation à leur bénéfice et une revalorisation de leurs retraites.

Le sénateur de l'Hérault s'intéresse également aux questions audiovisuelles, qu'il s'agisse de la communication audiovisuelle en 1982 ou de l'Institut national de l'audiovisuel en 1986. Il est du reste nommé membre du conseil d'administration de l'Institut national de la communication audiovisuelle en 1985.

Il prend également la parole dans l'hémicycle en 1987 à propos des enseignements artistiques mais aussi du transfert de compétence de l'enseignement secondaire au territoire de la Polynésie française.

Jules Faigt vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, tout en jugeant nécessaire de mettre en place de nouvelles modalités de contrôle de l'exécution des peines, ainsi que la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Opposé à la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Privé de l'investiture socialiste aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989 au profit du premier adjoint au maire de Montpellier, André Vézinhet, Jules Faigt quitte le Palais du Luxembourg le 1er octobre suivant. Il continue néanmoins d'exercer ses mandats de conseiller municipal et de conseiller général. En 1998, trente et un ans après avoir fait son entrée au Conseil général de l'Hérault, il ne se représente pas dans le troisième canton de Béziers. Exclu du Parti socialiste pour avoir soutenu un candidat dissident à sa succession, il choisit alors de se retirer de la vie politique.

Chevalier de la Légion d'honneur, cette grande figure de la vie politique biterroise et héraultaise s'éteint le 8 juillet 2011, à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans, dans une maison de retraite de Colombiers.

Elu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jules FAIGT

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