Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 2 juin 1926
Décédé le 10 novembre 2010
Profession :
Administrateur civil
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GUYOMARD (Bernard)

Né le 2 juin 1926 à Paris

Décédé le 10 novembre 2010 à Sérandon (Corrèze)

Sénateur de Paris de 1989 à 1995

Né le 2 juin 1926 à Paris, Bernard Guyomard étudie successivement à l'école Saint-Michel, au collège Saint-Sulpice et aux facultés de droit et de lettres de Paris. Après avoir obtenu une licence en droit, il est instituteur suppléant au collège Jean-Baptiste Say à Paris de 1945 à 1952. Il embrasse ensuite une carrière administrative en entrant en 1952 au secrétariat général de la Marine marchande. Jusqu'en 1971 il y est successivement secrétaire d'administration, attaché d'administration et administrateur civil. Il préside par ailleurs l'Association des secrétaires d'administration centrale de 1953 à 1955, puis fonde et dirige l'Association des attachés d'administration centrale de 1955 à 1964. Il est en outre nommé président du conseil d'administration de la coopérative de la marine marchande en 1960.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique. Il se présente aux élections législatives du 5 mars 1967 dans la vingt-quatrième circonscription de Paris sous l'étiquette du Centre démocrate. Avec seulement 3 403 des 32 424 suffrages exprimés, il n'arrive toutefois qu'en quatrième position au premier tour, largement distancé notamment par le gaulliste François Missoffe et le communiste Louis Régulier.

En 1969, il devient chef adjoint du cabinet du président du Sénat Alain Poher. Il ne cesse dès lors d'oeuvrer en faveur de celui qui exerce la présidence de la République par intérim à deux reprises. Ainsi est-il, du 29 avril au 12 mai 1969, chargé de mission au cabinet du président de la République par intérim. Puis, au cours des semaines suivantes, il assume le secrétariat général des centres de soutien à la candidature d'Alain Poher à l'élection présidentielle de juin 1969. Il se voit ensuite confier le poste de directeur adjoint de cabinet du président de la Haute Assemblée en 1971, puis celui de directeur de cabinet de 1972 à 1989. Il dirige également le cabinet d'Alain Poher à l'Élysée lors de son second intérim à la présidence de la République, du 5 avril au 19 mai 1974.

Membre du bureau exécutif du Centre démocrate à partir de 1973, il adhère au Centre des démocrates sociaux dès sa fondation en 1976. Nommé immédiatement conseiller national, il est secrétaire général, en 1978, puis président, de 1984 à 1989, de la fédération parisienne de cette formation centriste.

Candidat malheureux aux élections municipales dans le premier secteur de la capitale en mars 1971, il brigue le 25 septembre 1977 un mandat de sénateur de Paris sur la liste d'Union de la Majorité conduite par l'ancien ministre Christian de La Malène. Mais placé en onzième position sur cette liste qui, avec 1 477 des 2 381 suffrages exprimés, remporte huit sièges, il échoue à faire son entrée à la Haute Assemblée.

Il obtient cependant ensuite plusieurs mandats électifs à Paris. Président de la commission du XVIIe arrondissement de la capitale de 1977 à 1983, il est élu conseiller de Paris en 1983. Réélu en 1989, il conserve son siège à l'Hôtel de Ville jusqu'en 1995. Adjoint au maire de Paris Jacques Chirac de 1983 à 1989, il est aussi le premier adjoint du maire du XVIIe arrondissement Pierre Rémond de 1983 à 1989 puis son adjoint spécial jusqu'en 1995. Il est également conseiller régional d'Île-de-France de 1983 à 1986.

Le 28 septembre 1986, le directeur de cabinet du président de la Haute Assemblée se présente de nouveau à un fauteuil de sénateur de Paris sur la liste d'union du Rassemblement pour la République et de l'Union pour la démocratie française menée par l'ancien Premier ministre Maurice Couve de Murville. Figurant en douzième et dernière position sur cette liste qui obtient 1 989 des 2 351 suffrages exprimés et onze sièges, Bernard Guyomard manque de peu son élection.

Il fait finalement son entrée au Sénat en 1989, vingt ans après avoir rejoint le cabinet d'Alain Poher. Suivant de liste de Dominique Pado, élu à la Chambre haute depuis 1967 et décédé le 18 mai 1989, il est en effet proclamé sénateur de Paris le lendemain.

Au Palais du Luxembourg, dont il connaît les moindres arcanes, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste dont il devient vice-président en 1992, et siège à la commission des affaires étrangères.

Au nom de celle-ci, il est rapporteur pour avis du budget des affaires étrangères en 1993 et 1994. Il rapporte également de nombreux projets de loi autorisant la ratification de conventions ou de traités internationaux sur des questions très diverses : la lutte contre le dopage (1990), l'accord franco-roumain sur les centres culturels (1991), la protection des côtes et des eaux de l'Atlantique du Nord-Est contre la pollution (1992), la coopération franco-bulgare, la convention d'extradition franco-monégasque (1993), la protection du patrimoine archéologique européen, l'adhésion de la France à l'Organisation internationale pour les migrations ou la pollution par les hydrocarbures (1994).

Il se préoccupe aussi d'autres sujets au cours de son mandat sénatorial. L'élu parisien dépose ainsi en 1989 une proposition de loi sur l'exercice du pouvoir de police municipale de la capitale et s'exprime en 1991 sur la mise en place d'une solidarité financière entre les communes d'Île-de-France. Nommé membre de la commission de contrôle d'Air France en 1990, il intervient en outre en 1993 sur la maîtrise de l'immigration puis en 1994 sur le rôle de la police et sur la programmation militaire pour les années 1995 à 2000. Il est aussi l'auteur en 1995 d'une proposition de loi organique relative à l'élection du président de la République.

Il vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Six ans après avoir quitté la direction du cabinet du président de la Haute Assemblée pour rejoindre l'hémicycle sénatorial, il décide de ne pas se représenter aux élections du 24 septembre 1995. Il quitte ainsi le Sénat en même temps qu'Alain Poher, auprès duquel il a constamment servi de 1969 à 1989.

Renonçant à la vie politique active, Bernard Guyomard ne s'éloigne pourtant pas complètement du Palais du Luxembourg. Il s'investit dans l'amicale du Sénat, d'abord comme secrétaire général, de 1996 à 2001, puis comme président, de 2001 à 2009.

Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, mais également commandeur du Mérite de la République fédérale d'Allemagne et de la République italienne, il s'éteint le 10 novembre 2010, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, à Sérandon, village de Corrèze où il s'était retiré.

Sénateur le 19 mai 1989 (en remplacement de M. Dominique PADO, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Bernard GUYOMARD

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