
Robert Badinter est entré au Panthéon.
Le 9 octobre marque l’anniversaire de la promulgation de la loi abolissant la peine de mort.
Adoptée par le Sénat le 30 septembre 1981, cette loi fut pour Robert Badinter l’aboutissement du combat d’une vie.
Né en 1928, Robert Badinter grandit dans une France marquée par la guerre : son père est déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. Devenu avocat, il place la justice et la dignité humaine au cœur de son engagement.
Son combat contre la peine de mort débute en 1972, après l’exécution de Roger Bontems, qu’il défendait. En 1977, il obtient une première victoire en évitant la guillotine à Patrick Henry, condamné à la prison à perpétuité.
Nommé Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en 1981, il défend avec détermination le projet de loi d’abolition de la peine de mort, alors que deux tiers des Français y restent favorables.
Les débats au Sénat, comme dans la société française, transcendent les clivages politiques, et le texte est finalement adopté : 161 voix pour, 126 contre. Un moment historique qui marque la fin d’un combat vieux de plusieurs siècles, remontant aux Lumières.
Robert Badinter, sénateur de 1995 à 2011, dira : « Le Sénat, ce jour-là, a assumé la fonction qui doit être celle de tout parlement : être le phare qui éclaire les voies de l’avenir, et non le miroir qui reflète les passions de l’opinion publique ».
Son entrée au Panthéon célèbre l'homme de justice et son combat pour l'abolition de la mort.
Pour en savoir plus :
- Podcast “Robert Badinter et l'abolition : le combat d'une vie”
- L'article complet sur le site Mémoire du Sénat