AFP - 25 septembre 13:25 - Gérard Longuet, figure de la droite, "hussard du libéralisme"

BAR-LE-DUC : Gérard Longuet, figure de la droite au parcours perturbé par des démêlés judiciaires, a reconquis dimanche dans la Meuse son siège au Sénat, qu'il avait abandonné en février lorsqu'il avait été nommé ministre de la Défense.

Né le 24 février 1946 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), ce proche de Nicolas Sarkozy dont il fut l'un des conseillers à l'Elysée (2007-2009) a participé dans les années 60 avec Alain Madelin et Patrick Devedjian à la fondation d'Occident, organisation d'extrême droite.

Diplômé de l'Institut de sciences politiques de Paris, il a rallié la droite libérale lorsqu'il est entré à l'ENA en 1974.

Il a été élu député de la Meuse en 1978 sous la double étiquette UDF et Parti républicain (PR), une formation qu'il a présidée de 1990 à 1995. Emporté par la "vague rose" de 1981, il a obtenu un mandat européen en 1984 avant de retrouver son siège de député en 1986.

Secrétaire d'Etat puis ministre délégué des Postes et Télécoms dans le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac, il est propulsé en 1993 ministre de l'Industrie par Edouard Balladur.

Un an plus tard, il trébuche dans une première affaire judiciaire, relative au financement de sa villa tropézienne. En 1995, il a de nouveaux démêlés avec la justice liés au financement du PR puis, en 2000, il est mis en cause dans le dossier des marchés publics des lycées d'Ile-de-France. Il est totalement blanchi en 2010.

Elu sénateur de la Meuse en 2001, celui qui se proclame "hussard du libéralisme" prend en juillet 2009 la tête du groupe UMP à la Haute assemblée, où il ne ménage pas sa peine pour convaincre une majorité sénatoriale rétive et arbitrée par les centristes de voter des textes qui ne lui plaisent pas.

En mars 2010, l'élu de Lorraine (région qu'il a présidée de 1992 à 2004), pourfendeur obstiné des 35 heures, a déclenché une polémique, en contestant la candidature du socialiste Malek Boutih à la tête de la Halde qu'il préfère réserver à quelqu'un "du corps traditionnel français".

Plus récemment, il a dû démentir avoir financé l'achat d'une maison avec des timbres rares reçus comme ministre des Postes, une accusation soutenue par Martin Hirsch.

rok/cds/mad/ed