LES FIGURES MARQUANTES DU RADICALISME AU SÉNAT
RANC (Arthur), né le 20 décembre 1831 à Poitiers (Vienne), mort le 10 avril 1908 à Paris
Représentant de la Seine à l’Assemblée nationale en 1871
Représentant du Rhône à l’Assemblée nationale en 1873
Député de la Seine de 1881 à 1885
Sénateur de la Seine de 1891 à 1900
Sénateur de la Corse de 1903 à 1908
Ancien élève de l’École des Chartes devenu sous le Second Empire un conspirateur célèbre, plusieurs fois incarcéré puis déporté en Afrique et, au tout début de la IIIe République, journaliste et maire du IXe arrondissement de Paris, il est nommé par Gambetta directeur de la Sûreté générale et joue un rôle très important dans le contre-espionnage militaire pendant les derniers mois de la guerre franco-prussienne.
Élu député de la Seine en 1871, il s’engage d’abord dans la Commune puis prend ses distances avec elle. Rédacteur en chef du journal " La République Française ", il est élu député du Rhône en 1873 mais son hostilité face au puissant groupe monarchiste lui vaut d’être poursuivi comme ancien communard et l’oblige à se réfugier en Belgique tandis qu’il est jugé et condamné à mort par contumace.
Amnistié en 1879, il rentre en France et revient à la Chambre en 1881 comme député de Paris. Battu en 1885, il reprend ses activités de journaliste jusqu'à son élection au Sénat en 1891 où il devient le premier président du groupe de la Gauche démocratique. En 1905 il prend la direction du journal " l’Aurore ", en remplacement de Georges Clemenceau, nommé président du Conseil et ministre de l’Intérieur. Il conservera ce poste jusqu'à son décès, le 10 avril 1908.