LES FIGURES MARQUANTES DU RADICALISME AU SENAT

CAILLAUX (Joseph, Pierre, Marie, Auguste), né le 30 mars 1863 au Mans (Sarthe), mort le 21 novembre 1944 à Mamers (Sarthe)

Député de la Sarthe de 1898 à 1919

Sénateur de la Sarthe de 1925 à 1944

Ministre des Finances de 1899 à 1902, 1906 à 1909, en 1911, de 1913 à 1914, en 1925 et   en 1935

Président du Conseil

Ministre de l’Intérieur et des Cultes de 1911 à 1912

Vice-Président du Conseil et ministre des Finances en 1926

Il siégea presque sans interruption au Parlement de 1898 à 1944 et joua un rôle considérable dans la vie politique française.

Inspecteur des Finances, il est élu député de la Sarthe en 1898. Dans sa profession de foi, il déclare : " Je suis profondément républicain, non seulement parce que la République est le gouvernement légal du pays mais aussi parce qu’elle est l’expression la plus large de liberté, du droit et du progrès. ". Grand travailleur, il consacre d’une manière intensive son activité de jeune député aux questions fiscales et professe dès son entrée à la Chambre une grande admiration pour celui qu’il appellera son maître : Waldeck-Rousseau. Il devient l’un des plus jeunes ministres des Finances de France dans le cabinet de ce dernier le 22 juin 1899.

Il manifeste clairement son intention d’éliminer les comptes extraordinaires qui, selon lui, n’ont pour objet que de masquer le déficit. Il préconise l’économie des deniers de l’Etat, la compression des dépenses et la majoration des recettes. En trois ans il remanie le système fiscal.

En 1912, il est éloigné provisoirement du gouvernement suite à la convention signée avec l'Allemagne. Il est nommé ministre des Finances du cabinet Doumergue en 1913.

En 1918, Clemenceau fait arrêter Caillaux sous le chef d'inculpation d’intelligence avec l’ennemi. Condamné à 3 ans d¹emprisonnement et à la privation de ses droits politiques en 1920, il est amnistié en 1924 et recouvre ses droits politiques l’année suivante.

En 1925, il redevient ministre des Finances dans le cabinet Painlevé puis est élu sénateur de la Sarthe. Il s'inscrit au groupe de la Gauche Démocratique où il tient un rôle prépondérant.

En 1926, il entre dans le cabinet Briand comme ministre des Finances. A partir de cette date et jusqu'à la fin de la IIIème République, Caillaux, devenu président de la commission des Finances du Sénat, se contente du pouvoir que lui vaut cette position de second personnage du Sénat.

En Juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et meurt en novembre 1944 après avoir passé les dernières années de sa vie à écrire des Mémoires pour justifier son action.

Joseph Caillaux, lors d'un discours, en 1911