Baron HAUSSMANN
Haussmann va pouvoir se mettre à l'œuvre. Pendant 17 ans la capitale devient un immense chantier au service d'un projet d'urbanisme qui transforme définitivement le visage de Paris. En 1850, Paris est une ville où les conditions d'hygiène sont quasi-inexistantes ; nombreuses sont les rues qui ont pour égout leur caniveau central. Les rues sont étroites, sinueuses, insalubres ; ni l'air, ni le soleil ne peuvent y pénétrer. La misère, les maladies, la mortalité infantile s'épanouissent. Le percement de nouvelles artères doit servir tout autant à faire pénétrer l'air et la lumière qu'à faciliter la répression des émeutes. | |||
Laissons parler le comte Siméon, rapporteur au Sénat du projet de loi sur les embellissements de Paris : « Paris avait besoin de sécurité contre les perturbateurs du repos public ; de salubrité dans certains quartiers où l'air et le jour n'avaient jamais pénétré ; de facilité de circulation dans les rues encombrées par une population croissante et près des abords des grandes gares de chemins de fer ; de belles promenades qui manquaient à la première Cité de l'Empire ». L'œuvre d'Haussmann est traditionnellement répartie en trois réseaux. Cette distinction est principalement d'ordre financier. Au début l'Etat contribue aux dépenses pour moitié, voire pour deux tiers. Mais, le Corps législatif rejetant une part de plus en plus considérable des dépenses sur la ville de Paris, le deuxième réseau ne comporte qu'une participation réduite de l'Etat. Finalement le troisième réseau ne sera financé que par le budget municipal. | |||
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