WALDECK-ROUSSEAU (1846-1904)

Né le 2 décembre 1846 à Nantes dans un milieu de petite bourgeoisie républicaine, Waldeck-Rousseau s’oriente d’abord vers une carrière juridique qui lui permet de devenir, à Rennes d’abord, puis à Paris, un excellent juriste et un grand avocat d’affaires.

Il est élu député de Rennes en 1879 et prend place à la Chambre parmi les républicains opportunistes. Il y dépose un projet de réforme de la magistrature et participe à de nombreux débats sur ce thème. Ses discours sont remarqués.

En 1882, il devient ministre de l’intérieur de Gambetta, puis de Jules Ferry (1883-1885). A ce titre, il fait voter la loi de 1884 autorisant la formation des syndicats.

De retour à la Chambre, Waldeck-Rousseau est déçu et décide de s’écarter peu à peu de la vie politique. Son état d’esprit transparaît dans la déclaration qu’il fait à l’occasion d’un discours en Ille-et-Vilaine : " la plus simple tentative d’amélioration sociale est d’un plus haut intérêt que la plupart des problèmes de scolastique républicaine où il semble qu’on se complaise à débattre ". Il ne se représente pas aux élections de 1889.

C’est au barreau de Paris que Waldeck-Rousseau met alors en oeuvre son talent. Il plaide dans la plupart des grands procès financiers (affaire Lebaudy, procès de Panama) et se plait à soutenir les arts et lettres (il défend Zola, l’éditeur Wilder contre la famille de Richard Wagner, le pape Léon XIII...  sa plaidoirie en faveur de Coquelin contre la Comédie française est devenue une œuvre d’anthologie).

Ministre de l'intérieur