Les origines

La journée de la femme est créée le 8 mars 1910, à Copenhague, lors d'une réunion de la confédération internationale des femmes socialistes, qui regroupe des représentantes venues de 17 pays. L'objet de cette journée, proposée par la journaliste révolutionnaire allemande Clara Zetkin, est de favoriser l'accession des femmes au droit de vote. Aucune date fixe n'est alors établie. La lutte des femmes, telle qu'elle est proposée par Clara Zetkin ou encore par la russe Alexandra Kollontaï, s'inscrit dans la lutte des classes, en opposition avec les féministes « bourgeoises ». D'autres femmes, socialistes elles aussi, refusent néanmoins cette soumission du féminisme au marxisme.

En 1911, c'est le 19 mars que des femmes et des hommes autrichiens, danois, allemands et suisses réclament l'amélioration des droits politiques et économiques des femmes. Le choix du mois de mars commémore la révolution de 1848 (avec ses répercussions européennes) et la Commune de Paris. Durant la guerre, les mouvements féministes se mêlent aux manifestations pour la paix. Les premières manifestations françaises ont lieu en 1914.

Le 23 février 1917 (8 mars sur le calendrier grégorien), les femmes russes observent une grève, réclamant du pain et la paix. La spontanéité de ce mouvement, reconnue par Trotsky, est niée par d'autres responsables du bolchevisme, désireux d'en accorder la paternité au Parti. Quoi qu'il en soit, cette manifestation précède de quelques jours l'abdication du tsar et inaugure la révolution russe. Le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes. C'est alors que le 8 mars s'impose comme date de commémoration.

Affiche du 8 mars 1914

Une fête communiste

Une fête universelle