M. Pierre Ouzoulias (Communiste républicain citoyen et Écologiste – Hauts-de-Seine), président du groupe interparlementaire d’amitié France-Albanie du Sénat, MM. Ronan Dantec (Écologiste – Solidarité et Territoires – Loire-Atlantique), Bernard Fournier (Les Républicains – Loire) et Jean-Jacques Lozach (Socialiste, Écologiste et Républicain – Creuse), vice-présidents, ainsi que Mme Béatrice Gosselin (LR – Manche), M. Olivier Jacquin (SER – Meurthe-et-Moselle), Mme Vivette Lopez (LR – Gard), MM. Lucien Stanzione (SER – Vaucluse) et André Vallini (SER – Isère), membres, ont reçu le 4 novembre 2021 au Sénat Mme Elisabeth Barsacq, ambassadrice de France en Albanie, accompagnée de Mme Judith Finelle, rédactrice Albanie au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE).

L’ambassadrice a présenté l’Albanie comme un partenaire fiable et solide de l’Union européenne, à la politique étrangère alignée sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et s’engageant couramment sur la scène internationale en faveur des valeurs européennes.

Candidate à l’ouverture de négociations en vue d’adhérer à l’Union, l’Albanie voit sa situation liée à celle de la Macédoine du Nord, dont la candidature fait l’objet d’un veto de la Bulgarie. Rappelant que l’ouverture de négociations, qui déclenche un cycle de conférences intergouvernementales visant à en fixer le cadre, n’est pas synonyme d’adhésion à l’Union, l’ambassadrice a indiqué que l’enthousiasme albanais à l’égard de cet objectif européen commençait à s’émousser devant les atermoiements des vingt-sept. Pourtant, le cadre imposé par le processus de négociations constitue un « corset » qui aiderait cette jeune démocratie à poursuivre ses progrès en matière d’État de droit et de lutte contre la corruption.

Interrogée sur l’existence d’une large diaspora albanaise, représentant aujourd’hui 1,5 million de personnes, l’ambassadrice a indiqué que la question de leur participation aux élections posait désormais un problème politique après la fermeture des frontières du pays lors des dernières élections législatives, le 25 avril dernier. En outre, la persistance des flux d’émigration soulève un problème en termes de ressources humaines et de compétences pour l’Albanie.

Comme l’a rappelé M. Bernard Fournier, l’Albanie représente en revanche un modèle de coexistence religieuse qu’elle a intérêt à mettre en valeur.

La présence importante d’archéologues français en Albanie ayant été rappelée par M. Pierre Ouzoulias, président, le groupe d’amitié a procédé à un échange de vue sur son projet d’organiser un colloque sur ce sujet.

L’ambassadrice a estimé que le groupe d’amitié France-Albanie pourrait opportunément accueillir en France une délégation de parlementaires albanais en février 2022.

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