Mardi 25 mai 2021, les membres du groupe interparlementaire d’amitié France- Égypte, présidé par Mme Catherine Morin-Dessailly (Union centriste–Seine-Maritime), se sont entretenus avec le Dr Ayman Aboul Ella, ancien président du groupe d’amitié Égypte- France de la chambre basse du parlement égyptien, ainsi que Mmes Marianne Azer, Deputée, et Ingy Fahim, membres du groupe avant les élections législatives qui se sont tenues à l’automne 2020.

Cet échange a été l’occasion d’aborder plusieurs points importants de l’actualité, qui devraient faire l’objet d’échanges suivis entre les parlementaires français et égyptiens.

Tout d’abord, s’agissant de la situation sanitaire, alors que la France rouvre progressivement le pays grâce à l’accélération de la vaccination qui couvrira bientôt le tiers de la population, l’Égypte a atteint le pic de la troisième vague et n’a vacciné que 1 million de personnes. Mais la situation en Afrique est particulière : avec un climat favorable et une population jeune, le pays a été moins durement touché par la pandémie.

Concernant le conflit qui oppose l’Égypte à l’Éthiopie au sujet des modalités de mise en eau et d’exploitation du barrage Grande renaissance, les députés égyptiens, tout en reconnaissant à l’Éthiopie son droit à se développer, ont souligné combien la question de l’eau revêt une importance cruciale pour leur pays. L’enjeu est vital pour une population qui croît chaque année de 2,5 millions de personnes. Les sénateurs ont fait valoir la nécessité de maintenir un dialogue pacifique entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, le recours aux armes devant être évité. Au-delà, il s’agit de concevoir un mode de fonctionnement à l’échelle du Bassin, au sein d’une agence regroupant l’ensemble des dix pays riverains du Nil, afin de réguler la gestion des ressources en eau pour le bien et la prospérité de tous.

Au sujet du conflit israélo-palestinien, les sénateurs français ont salué le rôle de médiation de l’Égypte, qui a permis d’obtenir un cessez-le-feu. Les parlementaires français et égyptiens se sont accordés sur l’idée de privilégier la voie du dialogue pour parvenir à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël moyennant la garantie d’en assurer la sécurité.

S’agissant des droits l’Homme, les parlementaires français et égyptiens ont décidé d’engager une réflexion commune sur leurs différentes dimensions : qu’il s’agisse du fonctionnement de la justice et en particulier de l’encadrement de la détention préventive et des conditions de détentions en prison, du droit à la santé, à l’éducation, au sport, mais aussi des libertés religieuses, de la liberté d’expression, du droit de grève ou de manifester, il s’agit d’élaborer une véritable stratégie pour les faire progresser à l’échelle du pays. Les parlementaires égyptiens, sous l’impulsion du Dr Ayman Aboul Ella, vice-président de la Commission des droits de l’Homme de la Chambre des représentants ont annoncé la rédaction d’une feuille de route qu’ils présenteront aux sénateurs français lors d’une prochaine rencontre pour en débattre.

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