État civil :
Né le 19 mars 1750
Décédé le 13 novembre 1828
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

    Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.
    Son fils André-Pierre-Etienne est admis à siéger à la Chambre à titre héréditaire le 14 février 1829.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

ABRIAL (ANDRÉ-JOSEPH, comte), pair de France, né à Annonay (Ardéche), le 19 mars 1750, mort à Paris, le 13 novembre 1828, fit ses études au collège Louis-le-Grand, puis fut reçu avocat au parlement où il ne tarda pas à se faire remarquer. Le coup d'Etat du chancelier Maupeou et l'exil des parlementaires, en 1771, l'éloignèrent momentanément du barreau ; il voyagea alors quelque temps au Sénégal, où il dirigea un comptoir. Une maladie grave le ramena en France ; la Révolution venait d'éclater. Après la réorganisation de l'administration judiciaire, en 1791, il entra en qualité de commissaire du roi au tribunal du sixième arrondissement de Paris ; la même année, il obtint l'emploi analogue près le Tribunal de cassation, en remplacement du célèbre Hérault de Séchelles. Il garda ce poste à travers tous les événements de la Révolution jusqu'en 1799. A cette époque, le Directoire l'avant désigné pour aller organiser la République parthénopéenne, il s'acquitta habilement de sa mission, avec le concours du maréchal Mac Donald. A son retour, il fut nommé commissaire près l'administration du Prytanée français. Après le 18 Brumaire, Bonaparte l'appela au ministère de la Justice. Dans cette haute situation, que les circonstances rendaient particulièrement difficile, il sut faire preuve d'un réel talent. Quand il quitta le ministère, en 1802, ce fut pour entrer au Sénat. Napoléon l'avait nommé titulaire de la sénatorerie de Grenoble, et, peu de temps après, grand officier de la Légion d'honneur. En 1804, il fut envoyé dans le royaume d'Italie et les Etats de Gênes pour y introduire le code civil, à la discussion duquel il avait pris une large part. Il fut fait comte par l'Empereur, en 1808, et reçut encore de lui la grande croix de l'ordre de la Réunion. Nommé, en 1812, président du collège électoral du Cantal, il signa l'adresse envoyée par ce collège à Napoléon. Mais, bien qu'il eût été un membre fidèle, entre tous, de la majorité muette du Sénat et de la commission dite « de la liberté individuelle », le comte Abrial n'en vota pas moins, en 1814, la déchéance de l'Empereur. Louis XVIII l'en récompensa en le comprenant sur la liste des pairs de France, d'ou l'écarta Napoléon à son retour de l'île d'Elbe, mais où il fut naturellement rétabli à la seconde Restauration. Le comte Abrial fut un des 139 pairs qui votèrent la mort du maréchal Ney. Vers la fin de 1819, atteint d'une cécité presque absolue, il n'aborda plus la tribune jusqu'à l'époque de sa mort. Le 27 août 1814, il avait parlé en faveur de l'établissement de la censure pour deux ans, à propos du projet de loi sur la presse. Le 8 mars 1816, il déposa le rapport de la commission chargée d'examiner la résolution de la Chambre des députés du 9 février 1816, relative à la suppression des pensions ecclésiastiques dont jouissaient des prêtres mariés ou ayant renoncé à leur état en embrassant une profession incompatible avec le sacerdoce. Le comte Abrial combattit vivement la résolution de la Chambre, qui n'en fut pas moins adoptée, le 9 mars, par la Chambre des pairs, sur les instances de Châteaubriand. Le 21 décembre 1816, Abrial déposa un long rapport sur le projet de loi relatif aux effets du divorce. Il insista surtout sur la nécessité d'interdire le mariage à tout conjoint précédemment divorcé avant le prédécès de l'autre conjoint, même quand celui-ci était remarié ; il défendit cette prohibition par des arguments tirés : « de l'état de la législation, » - la loi d'abolition du divorce devant produire tous ses fruits, - de « la morale, dont le domaine embrasse tous les temps », - de « la religion, enfin, qui élève sa voix encore plus haut ». Le 25 février 1817, il conclut, au nom de la commission, à l'adoption du projet de loi donnant au pouvoir le droit de renvoyer les ouvrages incriminés devant les tribunaux par la voie de la saisie, adopté, le 11 mars, à l'unanimité par la Chambre des pairs. Le 18 avril 1818, enfin, il présenta le rapport sur un projet qui réunissait, en une seule et même loi, tout ce qui concerne la contrainte par corps pour causes civiles et pour dettes commerciales. Le comte Abrial avait épousé en secondes noces, au mois de juillet 1811, sa parente, Mlle Abrial, et Napoléon 1er avait voulu signer au contrat. Plusieurs membres de la famille Abrial remplirent d'importantes fonctions publiques sous le gouvernement consulaire et impérial.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André-Joseph ABRIAL

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