ASTORG Alexandre de Barbasan, comte d'Astorg

Pair de France

ASTORG (ALEXANDRE-EUGÈNE-LOUIS-FRANÇOIS-SATURNIN DE BARBASAN, COMTE D'), pair de France, né à Paris, le 5 janvier 1787, mort à Paris le 29 avril 1852, entra en 1803 à l'Ecole militaire de Fontainebleau, qui venait de se former, et fut nommé l'année suivante sous-lieutenant au 2^e régiment de chasseurs à cheval. Appelé, avec ce régiment, à faire partie du 3^e corps de la grande armée, il fit les campagnes d'Austerlitz, de Pologne, fut blessé à Auestaedt, se distingua aux batailles d'Eylau, d'Heilsberg, de Friediand. Lieutenant au 16^e chasseurs, il fut envoyé en Espagne, comme aide de camp du 2^e corps de l'armée d'observation (général Dupont); après la capitulation de Baylen, passa quelque temps sur les pontons de puis il fit en 1809 la campagne de Wagram, avec le général Beaumont. Il retourna ensuite en Espagne (1810-1812), fut promu capitaine, puis chef d'escadrons au 5^e hussards et devint colonel du 7^e chasseurs, après s'être signalé sur les bords de Rhin (1813). Napoléon l'avait fait officier de la Légion d'honneur. Après le retour des Bourbons, il accepta d'entrer comme officier supérieur dans les gardes du corps ; il fut même aide de camp du duc de Berry, et le suivit à Gand pendant les Cent-Jours. A la mort de ce prince, Louis XVIII donna au comte d'Astorg le commandement du 6^e régiment de hussards, à la tête duquel il fit, sous les ordres du maréchal Moncey, la guerre d'Espagne de 1823 ; elle lui valut le grade de maréchal de camp. En 1828, il commanda à Lunéville une brigade de carabiniers. Comme il n'avait pas manifesté de sentiments hostiles au gouvernement de Juillet, il fut, en 1834, investi de l'administration militaire du département d'Eure-et-Loir, en 1840 du commandement de la brigade de Fontainebleau, et le 9 avril 1843, chargé, avec le grade de lieutenant général, d'une inspection générale de cavalerie. Son oncle, le comte de Puy, étant mort, il avait été appelé, le 13 mai 1834, par droit héréditaire, à siéger à sa place à la Chambre des pairs. Jusqu'en 1848, il conserva le siège qu'il occupait a la droite de la Chambre haute, intervint plusieurs fois dans les grandes discussions politiques de l'époque, et vota toujours avec les conservateurs les plus décidés.