État civil :
Né le 24 mai 1775
Décédé le 9 octobre 1847
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

BERTHEZÈNE (PIERRE, BARON DE), pair de France, né à Vendargues (Hérault), le 24 mai 1775, mort à Vendargues, le 9 octobre 1847, n'avait pas encore terminé ses études lorsque les événements de la Révolution le déterminèrent à s'enrôler (1793) dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Sept jours après (22 septembre), il obtint le garde de sergent-major. Son bataillon ayant été envoyé plus tard au siège de Toulon, il se distingua a la prise de la fameuse redoute et fut nommé sous-lieutenant. 11 fit les campagnes d'Italie comme lieutenant dans la 11e demi-brigade. Chacune de ses campagnes, - il prit part à presque toutes les guerres de l'Empire, - lui valut un grade nouveau. Major du 65e régiment de ligne, il devint, en 1807, colonel du 10e d'infanterie légère; Napoléon lui dit, en lui confiant ce dernier commandement : « Je vous donne un régiment qui vaut ma garde. » Berthezène avait été compris, comme membre de la Légion d'honneur, dans la promotion du 25 prairial an XII ; après le combat de Heilsberg (10 mai 1807), il fut fait officier du même ordre, et l'année suivante créé baron de l'Empire (19 mars 1808.) Le 10e régiment s'étant particulièrement distingué au combat de Tann et à la bataille d'Eckmühl, son colonel, qui avait été blessé, fut nommé commandeur de la Légion d'honneur. Après Wagrain, il devint général de brigade, et bientôt adjudant-général des grenadiers de la garde. C est en cette qualité qu'il prit part, pendant la campagne de Russie, à la destruction de Moscou, et contribua à assurer à l'armée le passage de la Bérézina. Pendant la campagne de 1813, il gagna sur les champs de bataille de Lutzen et de Bautzen son titre de général de division. Fait prisonnier à Dresde, le général Berthezène ne revint en France qu'après la première abdication de Napoléon; mais, pendant les Cent-jours, il reprit du service, et fut à Fleurus, à Bierge et à Namur. Il commanda quelque temps le 3e corps derrière la Loire jusqu'au licenciement de l'armée; ensuite il voyagea en Belgique, sur l'ordre du ministre de la guerre, et y passa environ huit mois, non pas, comme on l'a prétendu, pour y accompagner « son père compris, comme régicide, dans la loi de 1816 », car Berthezène de la Convention (V. plus haut) n'était pas le père du général, - mais en vertu d'une mesure spéciale dont il fut l'objet. Plus tard, à son retour, le maréchal Gouvion Saint-Cyr lui confia diverses missions avec le titre d'inspecteur général. Enfin, en 1830, à la fin du règne de Charles X, il fut désigné pour commander la première division de l'armée expéditionnaire d'Afrique. Il débarqua le premier sur le sol africain, et le même jour il s'empara de la position des Turcs, défendue par seize pièces de 16 et par deux mortiers; ensuite, il se rendit maître du camp ennemi à Staoueli et de la forte position du Boujareah. Los bulletins de l'armée témoignent de la part prépondérante qu'eut le général Berthezène dans la conquête de l'Algérie. Après l'orage du 16 juin, pendant lequel les munitions avaient été avariées, il s'opposa à la retraite sur Sidi Ferruch ordonnée par M. de Bourmont, et déclara « que dans le cas même où ses troupes seraient réduites à ne se servir que de leurs baïonnettes, il répondait de conserver sa position. » Le titre de grand-croix de la Légion d'honneur (décembre 1830) fut conféré au général, qui deux ans plus tard (11 octobre 1832) se vit appelé à la pairie, après avoir rempli en 1831 les fonctions de gouverneur à Alger. Il eut pour successeur à ce poste le duc de Rovigo. Pair de France jusqu'à l'époque de sa mort, le général Berthezène vota dans la Chambre haute pour le gouvernement, sans se montrer, d'ailleurs, très exact aux séances : dans les dernières années de sa vie, il se tenait de préférence à l'écart de la politique.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre BERTHEZÈNE

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