État civil :
Né le 28 mars 1773
Décédé le 31 janvier 1844
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

BERTRAND (HENRI-GRATIEN, COMTE), pair des Cent-jours et député de 1831 à 1834, né à Châteauroux, (Indre), le 28 mars 1773, mort à Châteauroux le 31 janvier 1844, se destinait au génie civil, quand il fut entraîné par le mouvement militaire de la Révolution. Le 10 août 1792, il faisait partie d'un bataillon de garde nationale qui marcha sur les Tuileries pour défendre le roi: il entra ensuite dans le corps du génie comme élève sous-lieutenant à l'Ecole du génie (17 septembre 1793), en sortit lieutenant (23 brumaire au III), passa capitaine (1er germinal), fit la campagne d'Egypte, fut nommé chef de bataillon (27 pluviôse an VII), chef de brigade (prairial an VIII), sous-directeur des fortifications au Caire (7 germinal an VIII), et général de brigade au génie (19 fructidor an VIII). Membre de la Légion d'honneur (19 frimaire au XII), officier du même ordre (25 prairial), il se battit vaillamment à Austerlitz, fut nommé aide de camp de l'empereur, assista à la bataille de Friedland et prépara le passage du Danube qui précéda la bataille de Wagram. Après la campagne de Russie, où il se distingua encore, Napoléon le nomma, à la mort du maréchal Duroc, grand-maréchal du palais (18 novembre 1813). Il prit une part importante aux campagnes d'Allemagne et de France, protégea la retraite après Leipzig, et, de retour à Paris, fut nommé, le 16 janvier 1814, aide major général de la garde nationale et de l'armée de Paris. Compagnon de Napoléon à l'île d'Elbe, il prépara activement les Cent-jours; l'empereur l'éleva à la pairie le 2 juin 1815; rare modèle d'une fidélité et d'un dévouement qui survit au malheur, il suivit l'empereur à Sainte-Hélène et ne le quitta plus. Condamné à mort par contumace, le 7 mai 1816, il fut à son retour, après la mort de Napoléon (1821), réintégré dans tous ses grades par Louis XVIII, dont une ordonnance annula 1 arrêt de condamnation de 1816. Il se retira alors dans ses domaines de l'Indre, et ne consentit à rentrer dans la vie politique qu'après la révolution de Juillet. Elu, le 5 juillet 1831 député du 1er collège électoral de l'Indre (Châteauroux), par 155 voix sur 305 votants et 408 inscrits, contre M. Muret de Bort (126 voix), il siégea à la gauche modérée, et vota notamment pour la liberté de la presse. Il ne fit point partie d'autres législatures, ayant échoue le 21 juin 1834, dans le même collège électoral, avec 112 voix, contre M. Godeau d'Entraigues, élu par 160 suffrages.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri-Gratien BERTRAND

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