BIGOT DE MOROGUES Pierre-Marie-Sébastien, baron Bigot de Morogues

Pair de France

BIGOT DE MOROGUES (PIERRE-MARIE-SÉBASTIEN, BARON), pair de France, né à Orléans (Loiret), le 5 avril 1776, mort à Orléans, le 15 juin 1840, était le petit-fils du vicomte Sébastien-François Bigot de Morogues (1705-1781), qui fut le fondateur et le premier directeur de 1 Académie de la marine, et qui laissa des travaux de premier ordre sur l'hydrographie et les sciences nautiques. Destiné comme son aïeul à la marine, Bigot de Morogues s'appliquait aux sciences exactes à l'école militaire de Vannes lorsque la Révolution amena la suppression de ce collège. Entré en 1794 à l'Ecole des mines de Paris, il y étudia, sous la direction de Vauquelin et de Haüy, la chimie et la minéralogie, puis il parcourut, dans le dessein de compléter ses observations et ses recherches, le Limousin, l'Auvergne, la Bretagne, le Jura, les Vosges, les Alpes, et, revenu dans sa province natale, s'adonna à l'agriculture. Les mémoires très nombreux et très remarqués qu'il publia sur la minéralogie, la géologie, et sur divers, points de droit constitutionnel et d'économie sociale, lui ouvrirent les portes de l'Académie des sciences morales et politiques. Chevalier de la Légion d'honneur, il fut admis à la Chambre des pairs, le 11 septembre 1835. Il prit une part assez considérable aux travaux de cette assemblée où il votait avec le gouvernement : Bigot de Morogues était un royaliste constitutionnel. Un mois avant sa mort, il se faisait porter à son fauteuil pour assister, ainsi qu'il l'annonça lui-même, une dernière fois aux séances. En dehors de ses publications purement techniques, on doit citer, parmi les opuscules dus à Bigot de Morogues : De l'Influence de la forme du gouvernement sur la gloire, l'honneur et la tranquillité nationale (1815); De l'Influence des arts sur l'opinion publique (1821) la Noblesse constitutionnelle, ou Essai sur l'importance politique des honneurs et des distinctions héréditaires appliqués et modifiés conformément aux progrès actuels de la société (1825); De la Misère des ouvriers (1832), etc.