- État civil :
- Né le 2 août 1740
Décédé le 27 décembre 1817 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
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Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Révoqué le 24 juillet 1815, réadmis à la chambre le 10 août 1815
- Révoqué par
l'ordonnance du 24 juillet 1815, mais n'ayant pas pris part aux débats à la
Chambre des Cent-jours, il redevient membre de la Chambre de la seconde
Restauration (exception à l'ordonnance du 24 juillet 1815).
Pair de France
CANCLAUX (JEAN-BAPTISTE-CAMILLE, COMTE DE), membre du Sénat conservateur, pair de 1814 à 1817, et pair des Cent-jours, né à Paris, le 2 août 1740, mort à Paris, le 27 décembre 1817, d'une famille de magistrats, entra à l'Ecole de cavalerie de Besançon, puis fit, d'abord en qualité de cornette, ensuite comme capitaine, les six dernières campagnes de la guerre de Sept ans. Réformé après la paix de 1763, il retourna à l'Ecole de Besançon, mais cette fois en qualité d'aide major ; il y enseigna la théorie des grandes manoeuvres de cavalerie, et attira sur lui l'attention du ministre de la Guerre, duc de Choiseul, qui le nomma, en 1768, major dans le régiment de Clermont. Colonel en 1772, chevalier de Saint-Louis en 1773, il commanda jusqu'en 1784 le régiment de Conti, et parvint en 1788 au grade de maréchal de camp, La Révolution ayant amené une organisation nouvelle de l'armée, il fut chargé, en 1790, ainsi que plusieurs officiers généraux, de vérifier les comptes des régiments et de recueillir leurs griefs. Quand la Vendée se fut soulevée, en 1792, Canclaux y fut envoyé, et, le 8 juillet, près de Quimper, remporta un avantage important. Lieutenant-général le 7 septembre suivant, on le désigna dans les premiers jours de 1793, pour le commandement de l'armée des Pyrénées ; peu de temps après, il reçut la mission de veiller à l'embarquement des troupes pour Saint-Domingue; puis il prit le commandement en chef de l'armée de l'Ouest. Il s'y comporta avec habileté et vaillance, et contribua par son énergie à empêcher la capitulation de la ville de Nantes, investie par 80,000 Vendéens qui s'étaient emparés du bourg de Nort. Le 29 juillet 1793, les Nantais et le petit nombre de troupes de ligne que Canclaux avait sous ses ordres soutinrent pendant vingt-quatre heures l'attaque de toute l'armée vendéenne, qui, après les plus grands efforts, fut obligée de se retirer en désordre. Le général eut ses habits criblés de balles. Le siège levé, il se rendit à Angers et tenta de rétablir les communications entre Nantes et La Rochelle; puis il se jeta dans la basse Vendée, battit Charette à Montaigu et remporta encore une victoire près de Mortagne; mais un décret de la Convention le destitua comme ancien noble, et le remplaça par le général Léchelle. Cauclaux se retira alors dans sa terre de Saussay (département de l'Oise). Après le 9 thermidor, il reprit quelque temps le commandement de l'armée de l'Ouest ; puis il fut envoyé dans le Midi pour organiser l'armé d'Italie, et occupa, de l'an V à l'an VI, le poste d'ambassadeur près la cour de Naples. Le coup d'Etat de brumaire le trouva membre du comité militaire établi près du Directoire exécutif. Il adhéra à la politique de Bonaparte, accepta de lui, le 17 frimaire an VIII, le commandement de la 14e division militaire, et la situation d'inspecteur de cavalerie à la 2e armée de réserve et à celle des Grisons, ainsi que la décoration de l'ordre de la Légion d'honneur, dont il fut promu grand officier le 25 prairial an XII. Le 4 pluviôse de la même année, le collège électoral de Seine-et-Oise le présenta au Sénat, qui l'admit parmi ses membres le 30 vendémiaire an XIII, et le choisit comme secrétaire l'année d'après. Commandant des gardes nationales de la Seine-Inférieure et de la Somme, comte de l'Empire, commissaire extraordinaire (1813) dans le département d'Ille-et-vilaine, Canclaux vota, en 1814, la déchéance de Napoléon Ier. Aussi Louis XVIII le comprit-il, le 4 juin 1814, sur la liste des pairs de France, et le fit-il, le 23 août suivant, commandeur de Saint-Louis. Il était alors complètement rallié à la Restauration; car, bien que l'empereur, au retour de l'île d'Elbe, l'eût nommé pair à son tour (2 juin 1815), il refusa cette dernière nomination, et mérita de reprendre, sous les Bourbons, le 10 août, son siège au Luxembourg; dans le procès du maréchal Ney, il vota pour la mort.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Baptiste-Camille CANCLAUX
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