- État civil :
- Né le 4 juin 1756
Décédé le 29 juillet 1832 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 5 mars 1819
Monarchie de juillet - Prête serment à Louis-Philippe (1830)
Pair de France
CHAPTAL (JEAN-ANTOINE, COMTE DE CHANTELOUP), membre du Sénat conservateur, ministre, pair des Cents-Jours et pair de France, né à Saint-Pierre-de-Nogaret (Lozère), le 4 juin 1756, mort à Paris le 29 juillet 1832, fit ses études aux collèges de Meude et de Rodez, et destiné à la médecine par sa famille, se rendit chez un de ses oncles, médecin distingué et professeur à l'Ecole de médecine de Montpellier. Il suivit en même temps les leçons de chimie de Peyre au Jardin des Plantes, fut reçu docteur en 1777, et vint à Paris où ses relations avec l'abbé Delille, avec Fontanes, Lemierre et d'autres, faillirent l'entraîner vers la littérature; il s'adonna cependant définitivement à la chimie, et, grâce à l'influence de M. de Joubert, trésorier des Etats du Languedoc et de l'archevêque de Narbonne, fut bientôt pourvu d'une chaire de chimie, créée en sa faveur à l'Ecole de médecine de Montpellier. Les applications industrielles qu'il s'empressa de tirer d'une science qui était avant lui de pure curiosité, lui valurent le cordon de Saint-Michel et des lettres de noblesse (1789). Ses Eléments de chimie (1790), dans lesquels il préconisait les théories nouvelles de Lavoisier, furent traduits en plusieurs langues. Sollicité par quelques gouvernements étrangers, il refusa de quitter la France et, lorsque la Révolution éclata, en adopta avec ardeur les principes. Ayant pris la défense des Girondins dans son Dialogue entre un Montagnard et un Girondin, il fut arrêté après le 31 mai 1793, relâché au bout de quelque temps, et appelé à Paris par le comité de salut public, qui lui donna les fonctions de directeur des ateliers de salpêtre de Grenelle, où il rendit les plus grands services, en assurant l'approvisionnement des arsenaux. Cette poudrière avait été installée pour produire huit milliers de poudre par jour; Chaptal lui en fit produire jusqu'à trente milliers. Il fut chargé ensuite de réorganiser l'Ecole de médecine, et fut nommé professeur à l'Ecole polytechnique à sa fondation. Puis il retourna à Montpellier, où il devint administrateur du département de l'Hérault, et revint définitivement à Paris, après avoir été admis à l'Institut (3 brumaire an IV). Il créa près de Paris de nouvelles manufactures de produits chimiques, et ne résista pas, au moment du coup d'Etat de brumaire, aux avances de Bonaparte, qui le nomma conseiller d'Etat, puis, après la retraite de Lucien, ministre de l'intérieur par intérim, le 15 brumaire an IX, et ministre titulaire le 1er pluviôse suivant. Chaptal créa des chambres de commerce, des écoles de métiers, améliora l'assistance publique, réorganisa les Monts-de-Piété, rétablit les soeurs hospitalières, et fonda la Société centrale de vaccine. Chargé concurremment de l'administration de l'instruction publique, du 3 nivôse an VIII au 20 ventôse au X, il prépara un plan de réorganisation générale (brumaire an XI), qui fut écarté, et dans lequel il réclamait « la liberté pour chacun d'ouvrir des écoles pour les enfants de tous ceux qui n'auraient pas pour l'instituteur public le degré de confiance nécessaire ». Les exigences de l'empereur l'obligèrent, assure-t-on, à donner sa démission de ministre de l'intérieur, le 20 thermidor an XII ; on l'eu dédommagea par la croix de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XIII), par le cordon de grand officier (25 prairial suivant), par un siège au Sénat conservateur (19 thermidor de la même année); il devint trésorier de la haute Assemblée. Créé comte de l'Empire le 26 avril 1808 (sa belle terre de Chanteloup fut, à cette occasion, érigée en majorat), grand-croix de la Légion d'honneur le 3 avril 1813, il fut envoyé à Lyon, le 26 décembre suivant, comme commissaire extraordinaire. Il n'abandonna la ville qu'à l'arrivée des Autrichiens, adhéra à la déchéance de l'empereur, et se tint à l'écart pendant la première Restauration. Le retour de île d'Elbe le l'appela à la vie publique; directeur général du commerce et des manufactures (31 mars 1815), ministre d'Etat (18 avril), pair des Cent-Jours (2 juin), il ne conserva ces fonctions que jusqu'au second retour des Bourbons, qui le rayèrent du nombre des pairs. Mais les services qu'il avait rendus et qu'il était encore prêt à rendre en dehors de la politique, le firent entrer à l'Académie des sciences, lors de la réorganisation de mars 1816, au conseil général des hospices (1817), et à la Chambre des pairs (5 mars 1819), où il se montra le constant défenseur des libertés constitutionnelles. Il siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort, et prêta serment à la monarchie de Juillet. Des revers de fortune attristèrent ses dernières années. Comme chimiste, Chaptal a simplifié la fabrication de l'acide sulfurique, donné la formule de l'alun artificiel, trouvé les procédés de la teinture du coton en rouge, vulgarisé la culture du pastel, appliqué le chlore au blanchiment des pâtes de papier, développé la fabrication du sucre de betteraves, inventé un vernis pour les poteries, perfectionné les procédés de distillation du vin, etc. On lui doit un grand nombre de publications sur des matières scientifiques, agricoles et de chimie industrielle.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Antoine CHAPTAL
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