État civil :
Né le 18 août 1754
Décédé le 6 octobre 1833
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

CHASSELOUP-LAUBAT (FRANÇOIS, MARQUIS DE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Saint-Sornin (Charente Inférieure), le 18 août 1754, mort à Paris, le 6 octobre 1833, descendait d'une famille distinguée dans la carrière des armes, et dont certains membres avaient figuré avec honneur à Nerwinde, à Fontenoy, etc. Il suivit aussi l'état militaire, entra à l'Ecole de Mézières, d'où il sortit lieutenant d'artillerie en 1774, et devint lieutenant du génie le 10 février 1781, et capitaine le 1er avril 1791. A l'armée du centre en 1792, il se battit devant Givet, commanda le génie à Montmédy assiégé par les Prussiens, fut nommé chef de bataillon au combat d'Arlon contre les Autrichiens (1793), passa à l'armée de Sambre et Meuse, et gagna le grade de colonel à la prise de Maëstricht (1794). Après avoir pris part au siège de Mayence (1796), il reçut le commandement en chef du génie à l'armée d'Italie (1796), se distingua au passage du Pô, par la rapidité avec laquelle il établit en vingt-quatre heures des travaux de défense, et conduisit le siège de la citadelle de Milan. Les batailles de Lonate, de Castiglione, d'Arcole, de Rivoli, lui valurent des citations à l'ordre de l'armée, de Bonaparte, qui le nomma général de brigade. Il fut chargé (janvier 1797), de reconnaître le cours supérieur de l'Adige, et fut membre de la commission de limitation des nouvelles frontières italo-autrichiennes tracées par le traité de Leoben. Envoyé ensuite sur le Rhin pour créer une ligne de défense de Nimègue à Mayence, il fut rappelé en Italie en 1799 à la tête du génie militaire; pour couvrir la retraite de Schérer derrière l'Adda, il établit en dix jours, à travers l'Apennin, une route de neuf lieues, qui permit de sauver l'artillerie. Général de division du 18 septembre 1799, il était de retour à Paris au coup d'Etat de brumaire, auquel il se montra favorable; il retourna en Italie avec Bonaparte, et après la brillante campagne de Marengo, fut chargé de 1801 à 1806, de fortifier les plus importantes places italiennes, et entre autres Alexandrie. Membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), commandeur (25 prairial suivant), il fut à la tête du génie dans la campagne de Prusse (1806), et dirigea notamment les travaux de la tête du pont de Praga, du siège de Dantzig, du siège de Stralsund, et des fortifications de Magdeburg. En 1808, il présidait, en Italie, aux projets de fortifications de Venise et d'Ancône, recevait (7 juin) le titre de baron de l'Empire, et commandait en chef à Mantoue, en 1809; de retour en France en 1810, il accompagna l'empereur en 1811, à Cherbourg, en Hollande, et fut nommé, le 30 juin, grand officier de la Légion d'honneur et conseiller d'Etat. Pendant la campagne de 1812, il traça les ouvrages avancés du pont de Kowno, le camp retranché de Wilna, inspecta, au retour, les places de Dantzig, Stettin, Magdeburg et Wesel, et fut créé comte de l'Empire, membre du Sénat conservateur (5 avril 1813), et chargé de l'inspection des places fortes d'Italie. En 1814, le comte de Chasseloup-Laubat ne fut pas des derniers à voter au Sénat la déchéance de l'empereur, et fut nommé par Louis XVIII, pair de France (4 juin 1814), chevalier de Saint-Louis et grand cordon de la Légion d'honneur. Il se tint à l'écart pendant les Cent-Jours, reprit à la seconde Restauration sa place à la Chambre des pairs, où il vota pour la déportation dans le procès du maréchal Ney, fut fait commandeur de Saint-Louis le 3 mai 1816, et créé marquis par le roi en 1817. En 1830, il prêta serment au gouvernement de Juillet; il était devenu complètement aveugle quand il mourut. Grand-croix de l'ordre de la Réunion, commandeur de la Couronne de fer d'Italie. On a de lui : Essai sur quelques parties d'artillerie et des fortifications (1801), etc.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François CHASSELOUP-LAUBAT

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