État civil :
Né le 26 août 1760
Décédé le 1er décembre 1838
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

    Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

CHOISEUL-STAINVILLE (CLAUDE-ANTOINE-GABRIEL, DUC DE), pair de France, né à Houécourt (Vosges), le 26 août 1760, mort à Paris le 1er décembre 1838, était le neveu du duc de Choiseul, ancien ministre; il succéda à son titre et à sa pairie. Il était colonel du régiment de Royal-dragons au moment de la Révolution, et fut chargé par le marquis de Bouillé, au moment de la fuite de Varennes, de protéger le passage du roi à Pont-de-Sommerville. Emprisonné à Verdun, après cette affaire, puis à Orléans, où il devait comparaître devant la Haute cour, il dut la liberté à l'amnistie qui suivit l'acceptation de la Constitution par Louis XVI. Il fut nommé chevalier d'honneur de la reine, et, sa tête ayant été mise à prix, il émigra en Allemagne, où il leva un régiment de hussards formé des proscrits français. Pris, en se rendant en Angleterre, en 1795, emprisonné à Dunkerque, il réussit à s'enfuir, gagna le Hanovre, et s'engagea avec le gouvernement anglais à conduire aux Indes le régiment qu'il avait formé. Il s'embarqua à cet effet, le 12 novembre, à Stade, fut jeté par la tempête sur la côte de Calais, arrêté, et conduit devant un conseil de guerre, qui l'acquitta. Mais la cour de cassation, à qui avait été déféré l'arrêt d'acquittement des « naufragés de Calais », le cassa et le Conseil des Cinq-Cents prononça une condamnation à mort, qui eut été exécutée, sans les lenteurs calculées du général Laudremont. L'affaire fut évoquée à nouveau devant le gouvernement consulaire, après le coup d'Etat du 18 brumaire, et M. de Choiseul fut déporté en Hollande (1er janvier 1800). Il revint en France en 1801, fut arrêté, enfermé au Temple, et déporté de nouveau. En 1802, un décret de Bonaparte le raya de la liste des émigrés, et lui accorda une pension de 12,000 francs. La première Restauration appela M. de Choiseul à la pairie (4 juin 1814), lui reconnut le grade de maréchal de camp et le nomma chevalier de St-Louis; le 13 août suivant, il fut promu au grade de général de division; il défendit, à la Chambre haute, les libertés octroyées par la Charte, et, dans le procès du maréchal Ney, s'efforça de sauver l'accusé; il s'abstint, lors du vote sur la peine à appliquer. En 1820, il parla en faveur du général Merlin, dont le père avait demandé, au Conseil des Cinq-Cents, l'exécution des « naufragés de Calais »; cette attitude lui attira peu les faveurs de la cour; il fut cependant appelé au poste de gouverneur du Louvre (28 mai 1820); nommé major général de la garde nationale de Paris par le ministère Dessoles, il crut devoir envoyer au roi, à l'avènement du cabinet Villèle, sa démission de ces fonctions. A la révolution de Juillet, la popularité dont il jouissait lui valut d'être inscrit, par la commission de l'Hôtel-de-Ville, au nombre des membres du gouvernement provisoire; il prêta serment à Louis-Philippe, qui le choisit pour un de ses aides-de-camp, fut élu, en 1833, conseiller général de Seine-et-Marne, et siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Claude-Antoine-Gabriel CHOISEUL-STAINVILLE

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