État civil :
Né le 17 octobre 1765
Décédé le 28 octobre 1818
Pairs de France

Pair de France

    Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.
    Son fils Edgard est admis à siéger à la Chambre à titre héréditaire le 7 février 1825 (démissionne le 3 janvier 1832).

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

CLARKE (HENRI-JACQUES-GUILLAUME) DUC DE FELTRE ET COMTE D'HUNEBOURG, pair de France et ministre, né à Landrecies (Nord), le 17 octobre 1765, mort à Neuwiller (Bas-Rhin), le 28 octobre 1818, d'une famille irlandaise d'origine, était fils d'un officier subalterne, garde-magasin des subsistances à Landrecies. Orphelin de bonne heure, il fut élevé par son oncle, le colonel Shée, secrétaire des commandements du duc d'Orléans, entra par ses soins à l'école militaire (17 septembre 1781), passa (1782) sous-lieutenant au régiment de Berwick, puis cornette blanche au 5° hussards (1784), et capitaine au 16e dragons (1790). Cette même année, il fut attaché à l'ambassade de Londres, rentra dans l'armée active en 1791, avec le grade de capitaine au 4e dragons (15 septembre), et fut nommé lieutenant colonel au 2e régiment de cavalerie (5 février 1792). Envoyé à l'armée du Rhin, il se distingua au siège de Spire, fut nommé général de brigade, par les représentants en mission, à l'affaire d'Ercheim (19 mai 1793), destitué comme suspect (12 octobre), et ne recouvra son grade (1er mars 1795) qu'après la mort de Robespierre, grâce à Carnot qui l'appela à la direction du bureau topographique au ministère de la guerre. Le concours actif qu'il donna à Carnot lui mérita le grade de général de division (7 décembre 1795). Le Directoire le chargea, l'année suivante, d'une mission secrète à Vienne : sous prétexte de négocier la mise en liberté de Lafayette, Latour-Maubourg et Bureau de Puzy, internés à Olmütz, il s'agissait de surveiller le général Bonaparte dont les succès et l'ambition portaient ombrage au gouvernement. Mais Bonaparte s'entendit avec son surveillant, et Clarke, rappelé en France, fut destitué de ses grades et fonctions, qu'il ne recouvra qu'après le 18 brumaire. Le 18 ventôse an III, il écrivait au banquier Perregaux, qu'éloigné injustement de l'armée, il était obligé de chercher un emploi. « Je parle et j'écris correctement, dit-il, l'anglais, l'allemand et le français; j'ai une légère idée de la tenue de livres en partie double... Je désire être employé à Paris, soit par un banquier, soit par une maison de commerce, avec un traitement honnête. J'aime le travail et l'on me trouvera toujours exact, probe et discret. » Le premier consul lui confia, le 24 septembre 1800, le commandement du département de la Meurthe, et le chargea de rapatrier les prisonniers russes, après la paix signée avec Leczar, qui lui fit remettre à cette occasion, une épée enrichie de diamants. Le 13 ventôse an VIII, il fut accrédité comme ambassadeur près le roi d'Etrurie, fut rappelé en 1804, nommé conseiller d'Etat, puis membre de la Légion d'honneur (9 ventôse an XII) et commandeur du même ordre (25 prairial). Rappelé a l'activité comme général (24 octobre 1805), il fit la campagne d'Allemagne, se distingua à Ulm et à Iéna, et devint gouverneur de la haute et basse Autriche (15 novembre 1805), d'Erfurt, puis de Berlin (novembre 1806). L'empereur l'avait promu, le 8 février 1806, grand officier de la Légion d'honneur. Le 9 août 1807, il appela en remplacement de Berthier, au ministère de la guerre, qu'il occupa jusqu'au 3 avril 1814. La grande activité, très méthodique et parfois aussi tracassière, qu'il déploya dans ces hautes fonctions, lui valut le titre de comte de Hunebourg (24 avril 1808), puis de duc de Feltre (15 août 1809). Il fit preuve, au moment de la conspiration Malet, de clairvoyance et de zèle, mais les désastres des campagnes de Russie et d'Allemagne refroidirent son dévouement. On a dit qu'il était entré eu relations avec un agent des Bourbons, le marquis de Chabannes, et qu'il laissa, à l'approche des alliés, Paris sans défense: quoiqu'il en soit, il adhéra à la déchéance de l'empereur (avril 1814). Le gouvernement de la Restauration le créa pair de France (4 juin 1814), et le roi le nomma ministre de la guerre (12 mars 1815), alors que Napoléon revenant de l'île d'Elbe, était déjà entré à Lyon. Clarke suivit Louis XVIII à Gand, fut chargé par lui d'une mission à Londres, et revint en France au second retour des Bourbons; grand aigle de la Légion d'honneur (14 août 1815, il reprit le portefeuille de la guerre le 26 septembre suivant, licencia l'armée, institua les cours prévôtales, et usa, vis-à-vis de ses anciens compagnons d'armes, de rigueurs qui lui ont été vivement reprochées. Maréchal de France du 3 juillet 1816, il donna sa démission de ministre de la guerre le 12 septembre 1817, obtint en échange le gouvernement de la 14e division militaire, et mourut un an après. Quelle que soit la sévérité des jugements qui ont été portés sur lui « qui, a-t-on dit, ne se piquait pas d'être plus constant que la fortune », il est juste de rappeler que Napoléon a écrit, dans le Mémorial de Sainte-Hélène : « Plus d'une fois, on essaya de m'inspirer des doutes sur sa fidélité, je ne m'y arrêtai jamais : je l'ai toujours cru probe et honnête. »

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henry-Jacques-Guillaume CLARKE

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