- État civil :
- Né le 13 avril 1756
Décédé le 27 août 1830
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Pair de France
Première Restauration - Pair de droit (membre de la famille royale)
Seconde Restauration - Pair de droit (membre de la famille royale)
Monarchie de juillet - Pair de droit (membre de la famille royale)
Pair de France
CONDÉ (LOUIS-JOSEPH-HENRI DE BOURBON, PRINCE DE), pair de France, né à Paris, le 13 avril 1756, mort au château de Saint-Leu (Seine), le 27 août 1830, fils du précédent, épousa à 14 ans (24 avril 1770) la princesse Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans, de six ans plus âgée que lui, et soeur du duc de Chartres (plus tard Philippe-Egalité). Cette union ne fut pas heureuse; le duel du prince de Condé avec le comte d'Artois, après une scène à l'Opéra, au bal masqué du mardi-gras de 1778, en fut un des bruyants épisodes; les deux époux se séparèrent en 1780. En 1782, le prince se rendit au siège de Gibraltar, et, au retour, fut nommé chevalier de Saint-Louis et maréchal de camp. Il présida très modestement le cinquième bureau de l'Assemblée des notables en 1787, se montra hostile aux réformes demandées, émigra dès 1789, après avoir protesté contre la marche de la Révolution, entra en 1792 dans le corps d'émigrés commandé par son père, fut gravement blessé à Berstheim (2 décembre 1793), débarqua à l'île d'Yeu quelques jours avant la journée de Quiberon (octobre 1795), et, après le licenciement de l'armée de Condé (1799), s'établit en Angleterre. Au retour des Bourbons (1814), le souvenir de l'assassinat de son fils, le duc d'Enghien, le tint à l'écart de la politique à laquelle étaient associés quelques-uns de ceux qui avaient trempé dans le drame de Vincennes. Pair de droit comme prince du sang, il fut nommé colonel général de l'infanterie légère, et tenta, en mars 1815, au retour de l'île d'Elbe, de soulever l'Ouest en faveur des Bourbons; mais il dut capituler, et obtint l'autorisation de s'embarquer pour l'Espagne. A la seconde Restauration, il resta éloigné des affaires publiques; habitant tour à tour ses châteaux de Saint-Leu et de Chantilly, il passait son temps à la chasse, et se laissait dominer de plus en plus par les charmes d'une jeune Anglaise, Sophie Dawes, née Clarke, laquelle avait épousé, grâce à la dot qui provenait de sa générosité, un de ses officiers, le baron de Feuchères. On croit que ce fut aux intrigues intéressées de Mme de Feuchères qu'il céda, malgré le peu de sympathie qu'il éprouvait pour la famille d'Orléans, en instituant, par un testament en date du 30 août 1829, le duc d'Aumale, son petit neveu et son filleul, légataire universel de sa fortune estimée 60 millions, à la seule condition de prendre le nom de Condé. La révolution de 1830 le jeta dans de pénibles indécisions. Pouvait-il se soumettre au gouvernement issu de la révolution qui venait de renverser le trône de la branche aînée? Il fit ses préparatifs pour rejoindre la famille royale en exil; mais, le 27 août 1830, au matin, son valet de chambre le trouva « pendu par un mouchoir, à l'espagnolette de la croisée de sa chambre à coucher, la tête inclinée sur la poitrine, les bras raides contre le tronc, les genoux à demi ployés, l'extrémité des pieds touchant le tapis. » L'enquête officielle conclut au suicide, l'opinion publique à l'assassinat. Le procès en captation intenté à Mme de Feuchères, légataire particulière, et au duc d'Aumale, qui avait alors huit ans, par les princes de Rohan, héritiers directs du prince de Condé, fut perdu par ces derniers, et ne révéla rien de plus sur la mort mystérieuse du dernier des Condés.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis-VI-Joseph-Henri de Bourbon
CONDÉ
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