DALBERG Emmerich-Joseph-Wolgarg-Héribert, duc de Dalberg

Pair de France

DALBERG (EMERICK-JOSEPH-WOLFGAND-HÉRIBERT, DUC DE), pair de France, né à Mayence (Allemagne), le 31 mai 1773, mort au château d'Herrnsheim (Allemagne) le 27 avril 1833, était le neveu de Charles de Dalberg, qui fut archichancelier de l'Empire, prince primat de la Confédération du Rhin et grand-duc de Francfort. Destiné par sa famille à l'état ecclésiastique, Emèrick-Joseph acheva ses études à l'université de Goeltingue, et était à Vienne, dans la chancellerie impériale, quand l'attitude de son oncle, qui avait pris le parti de la France lui ferma la carrière de la diplomatie autrichienne. Il fut nommé conseiller auprès du roi de Bavière, puis, à la suite du traité de Lunéville, fut accrédité à Paris comme ministre du margrave de Bade; il eut à négocier notamment le mariage du jeune grand-duc avec la princesse Stéphanie de Beauharnais, nièce de l'impératrice Joséphine. Talleyrand le remarqua, se l'attacha, et lui fit épouser Mlle de Brignoles, qui fut nommée dame du palais de l'impératrice. Naturalisé Français après le traité de Vienne (1809), et chargé de négocier le mariage de Napoléon avec Marie-Louise, M. de Dalberg fut créé duc de l'Empire (14 août 1810), conseiller d'Etat (14 octobre suivant), et reçut une dotation de quatre millions. Il suivit M. de Talleyrand dans sa disgrâce ; tous deux firent partie, en 1814, du gouvernement provisoire. et assistèrent au Congrès de Vienne. Le 22 juillet 1814, Louis XVIII fit M. de Dalberg grand cordon de la Légion d'honneur. Banni pendant les Cent-Jours, il rentra en France a la seconde Restauration, fut nommé pair de France le 17 août 1815, ministre d'Etat, et ambassadeur à Turin (26 janvier 1816). A la chambra haute, il ne prit que peu de part aux débats politiques, et se montra partisan de la Charte; son nom ne figure pas dans le scrutin du procès du maréchal Ney. Vers la fin de la Restauration, il se retira dans son château d'Herrnsheim, où il mourut.